Les consommateurs plébiscitent le Planet-score
Face à son concurrent l'Eco-score, le Planet-score prend de l'ampleur auprès des citoyens et des entreprises.
Face à son concurrent l'Eco-score, le Planet-score prend de l'ampleur auprès des citoyens et des entreprises.
Après les résultats mis en avant par Carrefour sur son expérimentation de l'Eco-score et le bilan fait par ses initiateurs, le Synabio et ses partenaires mettent en avant le succès grandissant du Planet-score.
Dans une étude consommateurs sur un panel de 1 000 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 18 ans, parmi cinq formats proposés, le Planet-score est privilégié, 48% contre 18% pour le second (La Note globale) et 8% pour le dernier, l'Eco-score.
Les soutiens du Planet-score évoquent le "bilan mitigé du test de l'Eco-score" mené par Carrefour. "Confrontés à cette étiquette qui affiche une note seul, les clients de Carrefour ont déclaré vouloir en plus l'affiche du mode d'élevage et des pesticides", insistent le Synabio et les autres porteurs du projet tel que l'Itab.
Aujourd'hui plus de 70 enseignes et fabricants font évaluer leurs produits avec le Planet-score. Les 2 Vaches, marque de produits biologiques laitiers, vient d'annoncer apposer bientôt cet affichage sur ses yaourts brassés bio et aux fruits comme sur ses crèmes desserts bio. Elle s'enorgueillit d'avoir une note globale A, et un mode d'élevage classé en vert, grâce à ses pratiques d'approvisionnement en lait bio normand et équitable, et en ingrédients bio français dans la mesure du possible. Le cacao, le café, la noix de coco importés sont certifiés commerce équitable. Enfin, les pots utilisés sont en matière recyclable.
Des entreprises prêtes à revoir leurs recettes
Le Synabio évoque aussi des entreprises qui ont pris conscience de l'impact environnemental défavorable de leurs produits et certaines ont décidé d'engager des démarches pour améliorer leurs résultats. Cela peut notamment concerner la certification de leurs produits à base de chocolat sur du "zéro déforestation" par exemple ou des reformulations pour rééquilibrer l'impact des ingrédients viande, en basculant sur des produits issus d'élevages plus vertueux mais utilisés en plus faible quantité dans le produit final, ou encore des démarches sur les intrants en production végétale.
L'entreprise Triballat-Noyal a notamment relevé un impact élevé de certains ingrédients secondaires utilisés pour sa marque Sojasun. Le travail réalisé par la société sur cet approvisionnement a permis d'identifier des axes très concrets d'amélioration. "Par exemple, les notations Planet-score nous ont fait prendre conscience de l'impact environnemental du sucre issu des betteraves sucrières dans nos yaourts végétaux sucrés", explique Solenn Douard, directrice général de Triballat-Noyal, "en retravaillant nos yaourts au soja sur l'ingrédient sucre, nous pouvons améliorer significativement notre Planet-score.