Innovation
Montée en gamme sur une ressource plus rare
Les transformateurs de produits de la mer – Findus, Petit Navire et Escal – mettent l’accent sur l’origine des poissons et crustacés. Ils font ressentir cet effort de qualité aux consommateurs par les recettes et les conditionnements.
Les marques Findus et Petit Navire, dominant respectivement les rayons du poisson surgelé et en conserve, assument leur position en allant puiser des matières premières renouvelables. Findus ménage les ressources marines depuis plus de dix ans auprès du label de pêche durable MSC (Marine stewardship council). La marque familiale de surgelés compte généraliser cette année le label MSC sur ses poissons nature ou panés. Ceux-ci sont à base de colin d’Alaska, de cabillaud, de saumon pêché dans les océans Atlantique ou Pacifique ou de merlu. « Aujourd’hui, 97 % de notre matière première est certifiée ; le merlu est en cours », fait savoir Emmanuelle Daumas, responsable communication à la direction du marketing Findus.
Deux fois durables
Cette responsabilité environnementale s’accompagne d’une transformation des recettes afin de rendre les produits plus équilibrés sur le plan nutritionnel. « 90 % de nos recettes sont dans le vert du Nutri-Score, en A ou B. Les Croustibat (beignets et panés pour enfants, ndlr) sont en B, et nous avons l’objectif de les faire passer en A », souligne-t-elle. Emmanuelle Daumas explique encore que les services des achats et du marketing travaillent de conserve. « Il y a une tension sur la matière ; on doit composer avec ce fait », commente-t-elle.
De son côté, le conserveur Petit Navire s’appuie sur la politique de son groupe Thai Union, baptisée SeaChange, qui vise à « proposer de plus en plus de produits issus d’une pêche raisonnée ». Le maquereau est labellisé MSC mais pas le thon, sauf une nouvelle référence. La plupart des références de thon albacore arborent un logo Démarche responsable. La marque s’en explique sur un site Internet dédié à sa RSE (responsabilité sociale et environnementale) et se fixe l’objectif d’atteindre un premier palier de 75 % de thon MSC d’ici à 2020. En attendant, Petit Navire « casse les codes du rayon conserve » en présentant des filets de thon en bocaux de verre.
Petit Navire « casse les codes du rayon conserve »
Dans le domaine des préparations élaborées surgelées, Escal se présente comme Findus en partenaire historique des labels MSC et ASC (l’équivalent en aquaculture). « Aujourd’hui, plus de deux tiers de nos références de produits de la mer sont éco-certifiées ASC ou MSC ou bios », proclame la PME strasbourgeoise. Le logo MSC concerne ses chairs de moules cuites, sardines entières crues, anchois entiers crus, homards entiers cuits, noix de Saint-Jacques, ainsi que la nouvelle gamme de filets prémiums (cabillaud, églefin, lieu noir, saumon et thon Germon) « sans additif ni traitement ».
Le logo ASC concerne « une large gamme de crevettes » (d’Équateur et black tiger) et le filet de saumon prémium. Les crevettes d’élevage sont par ailleurs garanties sans alimentation aux antibiotiques. Cette politique d’approvisionnement est couplée à la recherche de praticité et de séduction, ce qui vaut à Escal de progresser dans les crevettes, cocktails de la mer et produits festifs. Elle sera encore mieux perceptible cette année, grâce au compte Instagram que vient d’ouvrir la marque.
Sept Français finalistes du concours Seafood
Parmi les finalistes du prix Global Seafood figurent sept entreprises françaises. Fournier & Fils présente deux tartares de dos de cabillaud fumé pour la restauration ; Globe Xplore, vainqueur en 2018 du grand prix health & nutrition pour ses « perles de spiruline IQF », concourt en 2019 avec trois produits guacamole de spiruline fraîche, terrine de saumon au cœur de Dulse et de gingembre, algues en ravier de bois ; Escal propose des beignets de calamar (Romana) sans gluten. Ajoutons Freshpack avec un croustillant de crevettes et de légumes ; Crustacook, avec des accras d’encornet géant ; Guyader Gastronomie avec un mini-steak de saumon ; et J.C. David, vainqueur l’an dernier du prix Horeca, avec un maigre fumé pour les chefs.