Marfrig peu affecté par les fraudes brésiliennes
Le géant de la viande Marfrig admet avoir souffert au premier trimestre de 2017 d’un marché mondial maussade de la viande bovine. De surcroît l’Operation Weak Flesh, vaste investigation des autorités sanitaires auprès des chargeurs brésiliens, a révélé en mars des fraudes et corruptions qui ont ébranlé la confiance des consommateurs. « La solide renommée dont Marfrig bénéficie sur les marchés brésilien et international lui ont permis d’atténuer l’impact des investigations », souligne le document de présentation des résultats trimestriels. Dans ce document la dévaluation de 20 % du dollar apparaît comme la principale cause de la chute de 18 % de la marge nette des exportations de viande bovine par rapport au premier trimestre 2016. En dépit du blocus temporaire du marché chinois, la part de l’Asie dans le volume d’exportation a gagné en importance, passant de 36 % à 45 %. En revanche la part des exportations au Moyen-Orient est passée de 32 % au 1er trimestre 2016 à 23 % au 1er trimestre 2017. La part européenne a été stable, passant de 20 % à 21 %. Les ventes à l’export ont rapporté à peine 1 milliard de réal au groupe, contre 1,3 milliard de réal au 1er trimestre 2016. Marfrig table cette année sur l’amélioration de l’offre en bétail au Brésil et espère prendre sa part de l’augmentation des exportations brésiliennes (de 11 % selon l’association des exportateurs). Par ailleurs Marfrig a annoncé l'introduction de sa filiale Keystone en bourse aux Etats-Unis.