Viande
Les abattages de chevaux divisés par 5 en 10 ans
La filière de la viande chevaline fait face à de grandes difficultés en France, des abattages en chute libre et une consommation de plus en plus anecdotique.
![Il y a désormais moins de 300 boucheries chevalines en France.](https://medias.reussir.fr/lesmarches/styles/normal_size/azblob/2023-07/_lmq144_3_tend_niv1.jpg.webp?itok=TLcTKHB3)
En 10 ans, les abattages de chevaux ont été divisés par 4,7, pour atteindre 3 882 chevaux en 2022, soit 26 % de moins qu’en 2021, selon le bilan annuel de FranceAgriMer. La production de viande de cheval atteint seulement 1 090 tonnes équivalent carcasse (téc), en baisse de 25% sur un an. Elle était de 5 299 téc en 2012. Du côté de la consommation, le recul continue, avec une consommation par bilan qui diminue de 5,2 % sur un an. Le taux de pénétration passe sous la barre des 7 % pour la première fois. Même si elle n’est pas la plus inflationniste (+5,6 % seulement), la viande de cheval reste la plus chère avec un prix moyen d’achat en 2022 à 19,55 €/kg. À 7 090 téc, les importations de viande de cheval évoluent peu par rapport à 2020, après un léger rebond l’an dernier. Nos achats à la Pologne, l’Irlande, la Belgique, l’Italie et au Canada reculent nettement mais les importations en provenance de Roumanie et d’Argentine progressent nettement. Nos exportations ont reculé de 21 %, le tiers de la viande reste destiné à l’Italie, en chute nette. Le nombre de boucheries chevalines a fortement chuté et serait passé sous la barre des 300, concentrées dans le Nord, l’Île-de-France et la côte méditerranéenne. À noter, le projet de loi visant à interdire la consommation de viande de cheval a été renvoyé à la commission économique de l'Assemblée nationale.