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Coopérative
Le groupe Cavac renforce son pôle volailles

Les adhérents de la coopérative vendéenne ont validé en décembre en assemblée générale l’intégration des Éleveurs de Challans. Les résultats 2018-2019 du groupe Cavac sont par ailleurs conformes au plan de marche.

Réunis en assemblée générale le 13 décembre 2019 aux Sables-d’Olonne (Vendée), les adhérents de Cavac ont validé l’entrée des Éleveurs de Challans au sein de la coopérative. Le rapprochement avait été lancé en 2015. Au 1er janvier 2020, une centaine d’éleveurs a adhéré à la coopérative. Un pôle volailles de qualité (label Rouge et bio), distinct de Volinéo, est créé au sein de Cavac. Les Éleveurs de Challans, qui fêtaient leurs cinquante ans l’an dernier, représentent 10 % du poulet noir label Rouge et produisent 3 millions de volailles par an. Avec cet apport, Cavac comptabilise désormais 20 000 m² de bâtiments en volailles biologiques.

La coopérative a également cette année pris le contrôle à 100 % de Prodavi, toujours à Challans, passant de 230 à 350 éleveurs de volailles. Ce renforcement est intervenu au cours d’un exercice en demi-teinte pour l’activité volailles, marquée par la forte détérioration du marché du canard de Barbarie.

Les autres productions animales du groupe coopératif vendéen ont pareillement connu un exercice contrasté. À l’exemple de Porcineo, dont 85 % de la production se fait sous signe officiel de qualité, victime d’un contexte de prix très dégradé avant la remontée des cours survenue au printemps.

Bovineo a de son côté mis en marché 126 000 animaux, mais la conjoncture reste difficile pour les éleveurs. Le groupement a accueilli 150 anciens éleveurs Covia à la suite de la défaillance de la structure de Challans. En lapins, confrontés à la baisse des cages mères comme de la consommation, le groupement CPLB a mis en place avec Terrena Production et ALPM un mode d’élevage en enclos et la marque Lapin & Bien. Avec l’objectif pour les deux groupements d’arriver à un quart des lapins élevés selon ce nouveau mode.

Un chiffre d’affaires proche du milliard

Au global, le pôle animal représente 53 % du chiffre d’affaires du groupe. Celui-ci s’est élevé sur l’exercice 2018-2019 à 996 millions d’euros, en hausse de 4,5 %, dont 777 millions d’euros pour le chiffre d’affaires de la coopérative. L’activité a pourtant été pénalisée par une récolte céréalière « médiocre » sur l’été 2018, a rappelé Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac.

La collecte de céréales et oléoprotéagineux, à 65 % en filières qualité, s’est élevée à 745 000 tonnes, en retrait de 10 % sur l’exercice précédent. L’année 2019 s’annonce meilleure avec une estimation à 840 000 tonnes alors que 2020, au vu des aléas climatiques, devrait être contrariée. Côté semences, colza et luzerne ont connu une année délicate.

Nous sommes vigilants à ce que production et consommation avancent au diapason

En légumes, verts et secs, les surfaces ont continué leur progression, surtout en bio. Le groupe Cavac a réalisé sur 2018-2019 un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros en lien avec les activités biologiques, soit 12 % de son chiffre d’affaires. Une progression régulière, que le groupe entend maîtriser. « Nous sommes vigilants à ce que production et consommation avancent au diapason. Nous ne contractualisons que ce que nous pouvons mettre en marché », a souligné Jacques Bourgeais.

Exercice difficile en GMS pour Bioporc

Le résultat net consolidé part du groupe a atteint 6,1 millions d’euros, contre 7 millions l’année précédente. Un recul dû aux moindres performances des filiales majoritaires, et principalement aux difficultés rencontrées par Bioporc, en retrait sur le résultat et le chiffre d’affaires. La filiale a connu « un exercice difficile en GMS, où les grosses marques arrivent, souvent avec de l’origine danoise », a noté Olivier Joreau, le directeur général adjoint de Cavac.

Biofournil, qui a passé sa gamme sous le label de commerce équitable Agri-Éthique, a de son côté vécu un exercice dynamique, affichant un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros. Les deux sociétés entrées dans son périmètre en 2018 ont connu un « premier exercice Cavac » satisfaisant avec une progression du chiffre d’affaires de 15 % pour Les P’tits Amoureux et de 17 % pour Catel Roc. La crêperie de Treillières (Loire-Atlantique) va innover en 2020 en lançant des galettes à base de légumineuses (pois chiches, lentilles) dans le circuit spécialisé bio sous la marque L’Angélus.

28 millions investis

Ce niveau de résultats a permis au groupe Cavac de maintenir un programme d’investissement ambitieux, à 28 millions d’euros sur l’année écoulée. Côté amont, l’extension de 38 000 tonnes du centre du travail du grain d’Aizenay (Vendée) a été inaugurée cette année. Cavac, qui a fabriqué 512 000 tonnes d’aliments pour animaux sur l’exercice, a lancé lors du dernier Space sa nouvelle gamme de mix minéral Astémix. L’année 2020 sera marquée par la mise en service de la nouvelle usine de fabrication d’aliments bios à Fougeré (Vendée).

Au niveau du pôle agro-transformation (8 % du chiffre d’affaires du groupe), le principal investissement en cours concerne le site de Biofournil au Puiset-Doré (Maine-et-Loire), où est réalisée une extension de 4 000 m² qui accueillera une nouvelle ligne de production de pains de qualité haut de gamme.

L’exercice a enfin été marqué par l’acquisition du fabricant de produits traiteur surgelés Atlantique Alimentaire. Celui-ci dispose de trois lignes de production sur un site de 11 000 m² à La Rochelle (Charente-Maritime), réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros et emploie 160 salariés.

Les adhérents approuvent la stratégie

Cavac a réalisé une consultation auprès de 630 agriculteurs sociétaires dans le cadre d’un pacte d’orientation coopérateurs. Ils ont largement salué la stratégie de leur coopérative. Ils sont ainsi 78 % à approuver la stratégie d’aller chercher de la valeur ajoutée sur l’aval. 77 % sont satisfaits de la taille régionale de la coopérative et 60 % du rythme des investissements. Mais 20 % estiment que la coopérative devrait redistribuer davantage aux sociétaires. 98 % des adhérents ont confiance dans le chiffre d’affaires pour valider les investissements, même si 33 % souhaitent que les délégués de section soient plus consultés en amont. Bien notée sur la proximité, la solidité et l’innovation, la coopérative fait moins l’unanimité sur la solidarité avec les productions en crise (3,22 sur 5).

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