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LDC poursuit sa reconquête du marché français

À l’occasion de la présentation de ses résultats annuels 2016-2017, le groupe LDC a affiché son ambition de poursuivre la reconquête du marché français et de développer sa présence en Europe à travers de nouvelles acquisitions à venir. Explications.

Plus de 40 % de la volaille consommée en France est toujours importée. Le groupe LDC affiche de nouveau sa priorité : reconquérir ce marché français. Des actions ont déjà été engagées en restauration hors domicile l’année dernière, notamment à travers le partenariat signé avec KFC en janvier 2016. Les ventes en volume de son pôle RHD/PAI ont progressé de 9,6 % l’année dernière, représentant désormais 27 % de l'ensemble de ses volumes commercialisés. « Nous travaillons de plus en plus avec les industriels et la restauration pour développer la volaille française », commente Denis Lambert, président du directoire du groupe, le 31 mai dernier, à l’occasion de la présentation à la presse de ses résultats annuels 2016-2017.

Sa filiale Société bretonne de volaille (SBV), issue du rachat des activités volaille d’Avril, lui a apporté les tonnages nécessaires à cette reconquête. Le groupe LDC affichait, en 2014, l’ambition de reconquérir 20 % des importations, soit 300 000 poulets par semaine d’ici à 2018, sur 1,5 million de poulets frais importés en France par semaine. Il estime que cet objectif sera atteint en septembre prochain, grâce à SBV, lui permettant de récupérer un chiffre d’affaires additionnel de 50 millions d’euros.

Le groupe rappelle à l’occasion qu’il a achevé son programme d’investissement de 150 millions d’euros entre 2015 et 2017 pour cette filiale. « Les importations viennent surtout des pays européens limitrophes, principalement des Pays-Bas et de la Belgique. LDC a pris l’initiative de réinvestir dans les produits standard en Bretagne pour reprendre sur les importations », note Denis Lambert.

Le contrat de progrès « Nature d’éleveurs »

Pour poursuivre cette reconquête du marché français, le groupe LDC s’attaque en parallèle à son amont. Le 31 mai, le groupe annonçait le lancement de sa démarche « Nature d’éleveurs en terres de France », qui devrait impliquer d’ici à 2020 les 5 700 éleveurs qui livrent à LDC. « C’est un projet ambitieux qui va nous permettre de sécuriser nos approvisionnements et offrir plus de valeurs à la filière et à nos clients. Pour reconquérir le marché français, il faut regagner en compétitivité en amont. Ce contrat de progrès doit concerner tous les éleveurs et fournisseurs partenaires du groupe », détaille Gilles Huttepain, directeur amont du groupe LDC. Une trentaine d’éleveurs sont pour l’instant engagés. Le Space en septembre prochain devrait signer la mise en route officielle de la démarche.

Les bâtiments, jeunes comme anciens, passeront notamment à la lumière naturelle. Les éleveurs seront audités tous les ans par des organismes tiers.

Ce contrat de progrès implique une alimentation céréalière d’origine française, le confort et la santé des volailles, une traçabilité toujours garantie en termes de production, de transformation et de distribution, et une sélection des meilleures souches de poussins grâce au rachat en cours de finalisation du Couvoir Perrot. L’opération devrait être définitivement conclue le 30 juin prochain.

La société au chiffre d’affaires de 32 millions d’euros en 2016 sera intégrée au périmètre du groupe au second semestre 2017. « Couvoir Perrot va nous donner plus de souplesse pour accéder aux souches classiques ou aux souches à croissance lente. Nous aurons davantage de maîtrise des volumes et de la qualité, puisqu’il va représenter 30 % de nos approvisionnements. Nous pourrons également réaliser un benchmark (repère, ndlr) du prix des poussins et du choix des souches », précise Gilles Huttepain.

Nouvelle organisation pour accélérer à l’export

Autre priorité du groupe pour l’exercice en cours : participer à la consolidation de la filière européenne. Le groupe LDC a créé une seule division « international et export », dont Philippe Gelin (ancien directeur général du pôle traiteur) a pris la direction générale.

« Nous nous sommes organisés par pays de destination et allons étendre nos cibles à l’Espagne, la Suisse, les Pays-Bas et le Danemark avec un objectif de croissance de 6 % à l’export », indique Philippe Gelin. En parallèle, le groupe cherche à participer à la consolidation européenne et à dupliquer son modèle dans d’autres pays européens.

LDC veut en priorité renforcer ses activités en Pologne, après le rachat de Drop fin 2014. « Nous avons axé l’activité de Drop sur les élaborés, les découpes et arrêté les activités d’abattage de poulets. Le virage pris vers le label a permis de retrouver un niveau de rentabilité en Pologne », explique Denis Lambert. Désormais, le groupe reste à l’affût d’autres opportunités de croissance externe. Le groupe pourrait également s’orienter vers des pays où il n’est pas encore présent, vers « des cibles profitables, tournées vers la qualité, le bien-être animal et l’environnement », dit-il.

En 2016-2017, les activités internationales du groupe ont reculé de 1,3 % à 241,9 millions d’euros en raison des mesures industrielles de spécialisation de Drop et de l’arrêt des activités de LDC en Espagne. « Sur cet exercice, nous avons encore quatre mois d’activités espagnoles qui sont en train d’être retirées », confie Denis Lambert.

Un programme d’investissement de 180 M€ en 2017-2018

Sur l’exercice en cours, le groupe LDC a prévu un programme de nouveau soutenu d’investissement à hauteur de 180 millions d’euros. L’an passé, il a déjà investi 161 millions d’euros. Le site de Marie à Sablé-sur-Sarthe a bénéficié d’un investissement de 9 millions d’euros pour augmenter de 11 000 à 15 000 tonnes sa capacité de production. L’abattoir de Cavol bénéfice d’un investissement de 28 millions d’euros pour notamment doubler la capacité de découpes des poulets Loué à 200 000 poulets par semaine et conditionner « des barquettes poids fixe ». La croissance du pôle volaille du groupe (+3,1 % à 2,572 millions d'euros en 2016-2017) s’explique entre autres par le développement des ventes des produits élaborés et des découpes à marques Le Gaulois et Maître Coq. Quant au pôle traiteur, son chiffre d’affaires a augmenté de 5,1 %, pour des volumes en progression de 4,8 %.

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