Innovation
Laiterie Les Fayes poursuit sa renaissance
Réduction de son impact environnemental, extension de gamme de produits et communication décalée… À Isle, la Laiterie Les Fayes surfe sur son identité limousine en ne cessant d’innover.
« Et mes faisselles… ? … Tu les aimes mes faisselles ? » Le slogan associé au lancement de la nouvelle faisselle des Limousins (dans les rayons à partir du 1er juillet) s’inscrit dans la droite ligne de la communication de la Laiterie Les Fayes qui se distille sur les réseaux sociaux. Exemple de tweet pour donner le ton : « On est prêt à vous parler des mille détails qui font la qualité de vie unique en #Limousin et puis on s’est dit que ce post serait peut-être lu par des Parisiens. Du coup, on ne va pas prendre de risque. » « Chauvinisme chic et décalé », c’est ainsi que Johnny Grippon, responsable commercial de Terra Lacta, définit la communication de la Laiterie Les Fayes, une des six filiales du groupe coopératif. Et si le lait des Limousins se commercialise aussi en bidon noir, ce n’est pas que pour faire chic ; c’est aussi que l’entreprise a souhaité éliminer un des trois films plastiques qui composaient le bidon.
Vers des emballages plus durables
L’environnement constitue une autre préoccupation de la Laiterie Les Fayes. L’aluminium a ainsi été banni des briques de lait bio qui, de plus, sont désormais commercialisées en pack éco-conçu en carton, sans plastique. « L’impact carbone de ce produit a ainsi été réduit de 28 % », souligne Fabien Vaurs, directeur du site et responsable industriel au niveau du groupe Terra Lacta, qui se donne trois ou quatre ans pour généraliser ces nouvelles briques à toute la gamme. De même, l’adoption du sachet souple de 1,5 kg pour le fromage blanc s’est soldée par une réduction de 30 % des matières plastiques (76 % de leur poids en moins). L’année 2020 a également été marquée par la mise au point d’un opercule repositionnable pour les fromages frais nature et aromatisés.
Côté produits, en février 2020, un fromage blanc bio a été lancé et une crème épaisse 20 % en juin. Trois mois plus tard, des fromages frais ail, échalote et ciboulette ou tomate, basilique se sont invités dans la gamme, pour l’apéritif ou comme aide culinaire.
Nous serons en mode marathon en 2022-2023
L’an dernier encore, l’équipe commerciale a été doublée avec quatre embauches, dont celle de Romain Millo-Chluski, bac +3 en commerce et international de rugby à XV, recruté pour prospecter la restauration hors domicile. Tous marchés confondus, les ventes ont progressé de 28 % pour dépasser les 17 millions d’euros de chiffre d’affaires. La mise en place du vrac conjugué à l’effet confinement a permis à la boutique qui jouxte l’usine de progresser de 22 %.
« Dans un rayon de 60 km, la Laiterie Les Fayes collecte 35 millions de litres de lait auprès de 70 producteurs. L’entreprise en transforme 15 millions en 5 000 tonnes de produits. Le solde de 20 millions de litres part sur les filiales de Terra Lacta (Creuse ou Auvergne) en lait tracé où il est conditionné dans nos bouteilles ou nos briques », résume Fabien Vaurs. Et pour les perspectives ? « On va dire que l’on va continuer à surprendre, ça, c’est certain ! », assure-t-il, avant d’ajouter : « La Laiterie Les Fayes était en phase terminale, elle est en phase de réveil et sera en mode marathon en 2022-2023. » La construction d’une nouvelle usine sera, alors, peut-être envisageable…
Économies à tous les étages
Fabien Vaurs, responsable de la Laiterie Les Fayes, souligne avoir énormément travaillé sur le poste énergie. À la clé, une économie de 12 % d’électricité entre 2019 et 2020 en plus des 18 % enregistrés sur le précédent exercice. Au niveau du gaz, la consommation a diminué de 15 % (5 % entre 2018 et 2019) grâce à des réductions de longueur de tuyauteries avec optimisation des procédés, mise en place de pilotages plus fins et suivis plus réguliers. La Laiterie Les Fayes est aussi vigilante sur sa consommation d’eau. Moins 13 % entre 2019 et 2020 et 17 % l’année précédente avec, de fait, une économie sur le coût de traitement.