Lait : l’ultra-frais végétal va-t-il s’essouffler en 2019 ?
Le segment de l’ultra-frais (UF) végétal connaît un fort développement. Le taux de pénétration de ces produits atteint 26,5 % des foyers en 2018, selon des données de Kantar. Il était seulement de 17,7 % en 2016. C’est le segment sur lequel l’alternative végétale se distingue, devant les boissons végétales qui affichent un taux de pénétration à 23,1 %. Les consommateurs séduits par ces produits sont surtout des femmes de plus de 50 ans mais les nouveaux acheteurs sont eux plutôt des jeunes, célibataires, aisés et urbains. Ils augmentent leurs achats d'UF végétal mais aussi au lait de chèvre et de brebis, aux dépens de l’UF traditionnel au lait de vache. Leur moteur : le plaisir, mais aussi la santé, devant le goût. Ces produits sont davantage consommés au petit-déjeuner que l’UF traditionnel (20 % des occasions contre 14 %). De nombreux lancements ont rythmé l’année 2018, notamment sur des nouveaux formats ou des produits ne contenant pas de soja.
L’importance du phénomène ne doit cependant pas être surestimée. Kantar estime que les ultra-frais végétaux représentent 19 millions d’occasions de consommation hebdomadaires, contre 214 millions pour le traditionnel. De plus, la croissance de l’UF végétal ne compense pas la baisse du rayon dans son ensemble. Devant l’ampleur de l’offre sur l’ultra-frais végétal, Kantar estime que « 2019 sera l’année du tri ».