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En 2024, un prix du porc 9,84 % sous son niveau de 2023

La cotation du porc fixée à Plérin a reculé en 2024 par rapport à 2023. Cette tendance baissière est le résultat d’un marché assez équilibré. On la retrouve dans d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne et l’Espagne. 

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La cotation du porc fixée à Plérin a fortement baissé en 2024 sur un an
© Réussir SA

9,84 % c’est l’écart moyen entre la cotation établie sur le Marché du porc français (MPF) en 2024 par rapport à l’année 2023. Avec un prix moyen de 1,854 €/kg en mars 2024, la différence de prix a atteint son maximum sur un an, - 14,4 %. Au fil de l’année, l’écart a cessé de se creuser. Il n’était que de - 3,15 % entre décembre 2024 et décembre 2023. Fin 2024, la cotation a frôlé les niveaux de 2019. 

Lire aussi : Un abattoir accusé de faire chuter le prix du porc en France

Une cotation du porc loin des niveaux records de 2023 

Cette tendance à la baisse, loin des niveaux records de 2023, s’explique par un certain équilibre sur le marché entre l’offre et la demande. Autre signe d’équilibre, les faibles écarts entre les enchères. Notons aussi que depuis le 30 octobre 2024, le kilo de porc est fixé à 1,689 euro. Cette situation de relative stabilité n’est pas propre qu’à la France. Fin 2024, elle est plutôt généralisée sur les principales places de marché européennes. 

Lire aussi : « Il faut que le prix du porc reste élevé », réagit la FNP

Stabilité de la référence du porc en Allemagne

En Allemagne, la référence est inchangée depuis la séance du 23 octobre à 2 euros. D’après l’Ami, la cotation moyenne est en baisse de 7 % en 2024 sur un an. Les abattoirs absorbent l’offre porcine, malgré le manque de personnel. La petite augmentation du cheptel a entraîné une légère hausse de l'offre, + 1 % sur un an, pour un volume total de 4,3 millions de tonnes selon les dernières projections de notre source. 

Lire aussi : Porc : Le cheptel allemand a baissé de 25 % en dix ans 

Un marché du porc ferme en Espagne 

Même chose en Espagne, la cotation est stable depuis le 7 novembre. L’offre, tout comme la demande, est  abondante. L’activité d’abattage est ferme. « Les abattoirs, fonctionnant à pleine capacité, ont profité d’importations en provenance de France et d’autres pays européens pour répondre aux besoins des outils d’abattage », ajoute le MPF.

Lire aussi : Espagne : le prix du porc se stabilise après 3 mois de baisse

Les ménages consomment toujours moins de porc

La consommation totale de porc en volume connait un petit rebond, +2,1 % sur dix mois 2024/2023 d’après FranceAgriMer. Les achats des ménages continuent pourtant à se réduire à la même période, -3,7 % pour la viande de porc hors élaborés, -7,4 % pour les saucisses fraîches, -0,8 % pour le jambon cuit, - 1,6 % pour les autres charcuteries (hors saucisses à gros hachage et hors charcuterie de volaille) selon Kantar Worldpanel, sur 12 mois glissants jusqu’en octobre 2024. 

Lire aussi : Viande : la baisse des prix ne relance pas les achats

Recul des prix du porc en rayon

A ce stade, le tassement de l’inflation n’a pas fait ressortir d’effet sur les volumes achetés par les ménages français. Toujours sur 12 mois glissant jusqu’en octobre 2023, on constate un net ralentissement de l’inflation. Le prix a augmenté de 1,6 % en porc frais contre une hausse de 8,1 % en janvier. Pour le jambon cuit, le prix au détail a même baissé (-0,3 %) en septembre, alors qu’il a progressé de 8,9 % en janvier.

Lire aussi : Porc : « Les abattoirs français résistent pour le moment mieux que ceux en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas »

Un solde commercial positif en volume pour le porc

En volume, le solde commercial est positif à 118 kt sur les dix premiers mois de l’année 2024. Il est cependant en baisse de 11 % sur un an d’après FranceAgriMer. Les exportations françaises de viandes fraîches, réfrigérées ou congelées sont quasiment stables en volume (-0,1 %, -0,5 kt). Elles ont fléchi de 2 % (-4 kt) vers les pays communautaires, mais ont néanmoins progressé vers nos principaux clients, à savoir l’Italie (+ 5%, + 3kt) et l’Allemagne (+9 %, + 2 kt). La tendance est aussi à la hausse vers les pays tiers (+3 %, + 3kt). 

Lire aussi : Porc : la France n’est plus autosuffisante 

L'enquête anti-dumping restreint encore plus les envois de porc vers la Chine 

Exception vers la Chine. La chute de nos envois est importante (-18 %, -9 kt). Et pour cause, en plus de la volonté chinoise de ne plus dépendre du marché extérieur depuis un épisode dévastateur de peste porcine africaine, Pékin a lancé une enquête anti-dumping à l’encontre de plusieurs pays de l’Union européenne dont la France. Cette procédure profite à nos concurrents américains (États-Unis et Brésil). 

Lire aussi : Enquête anti-dumping : la filière porcine française pourrait perdre 500 millions d’euros 

Dans le même temps, nos importations (très largement d'origine UE et majoritairement d'Espagne) ont augmenté de 6 %, soit + 14 kt. 

Le marché du porc n'est plus breton

Autre changement important en 2024, le Marché du porc breton a acté son ouverture aux opérateurs d'autres régions. Il est devenu le marché du porc français (MPF) le 6 juin dernier.

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