L'abus d'aliments « ultra-transformés » est mauvais pour la santé
L'abus de plats industriels « ultra-transformés » augmente le risque cardiovasculaire et de décès, suggèrent deux études européennes publiées jeudi dans le British Medical Journal. Ces nouvelles études, même si elles ne permettent pas de démontrer un lien direct de cause à effet, renforcent les arguments de travaux précédents. La nouvelle étude française de l'Inserm dirigée par la Dr Mathilde Touvier porte sur plus de 100 000 personnes, participant à l'étude NutriNet-Santé. Elle a évalué la consommation de 3 300 aliments et boissons, classés selon leur degré de transformation industrielle.La consommation d'aliments ultra-transformés s'est révélée être associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires (1409 cas sur les 105 159 participants), et en particulier de maladies coronariennes (665 cas) et de maladies cérébro-vasculaires (829 cas). L'étude de Maira Bes-Rastrollo (Université de Navarre, Pampelune, Espagne) et ses collègues évalue les associations possibles entre l'ingestion d'aliments ultra-traités et le risque de décès quelle qu'en soit la cause. Elle porte sur 19 899 diplômés universitaires espagnols (dont 12 113 femmes) âgés en moyenne de 38 ans. Selon cette étude, une consommation plus élevée d'aliments ultra-transformés (plus de 4 portions par jour) est associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues de 62 % comparativement à une consommation moindre (moins de 2 portions par jour). Chaque portion journalière supplémentaire d'aliments ultra-transformés, augmentait le risque de mortalité de 18 %.