Filière
Viande bovine : « la loi a mis fin à la déflation de la filière »
La loi Egalim a permis à la filière bovin viande de retrouver une légère inflation, mais trop peu de démarches sont mises en place, estime la FNB, tandis que Carrefour mise sur le label Rouge.
La loi Egalim a permis à la filière bovin viande de retrouver une légère inflation, mais trop peu de démarches sont mises en place, estime la FNB, tandis que Carrefour mise sur le label Rouge.
« La loi a mis fin à la déflation de la filière viande bovine. La guerre des prix a été stoppée. Maintenant, les organisations de producteurs doivent aller chercher la valeur et construire un prix en marche avant à partir des indicateurs de coûts de production, comme le prévoit la loi », indique Patrick Benezit, vice-président de la Fédération nationale bovine (FNB). « Le ruissellement n’est pas une bonne notion », ajoute-t-il. La filière déplore des démarches peu nombreuses pour rehausser les prix de la viande et propose donc aux organisations de producteurs de s’associer et répartir l’offre selon plusieurs segments (steak haché, label Rouge, animaux vivants…).
Le ruissellement n’est pas une bonne notion
Le but est de négocier en commun le prix pour chacune de ces catégories. « Ces associations de producteurs sont permises par la réglementation européenne. Si le prix ne revient pas, la décapitalisation se poursuivra », précise Patrick Benezit.
À la poursuite du label Rouge
Déjà impliqué dans la démarche Éleveurs engagés, Carrefour veut accompagner les interprofessions dans l’accomplissement de leur plan de filière et souhaite donc « s’engager pleinement dans le dossier label Rouge », explique Marc Duret, directeur partenariats PME et monde agricole de l’enseigne. Carrefour a commencé début décembre à signer avec l’Apal et les coopératives Cloé et EMC2 pour développer les ventes de viande label Rouge sur ses rayons traditionnels. « On va démarrer avec 10 000 animaux vendus en label Rouge en 2020 », précise-t-il. Carrefour a lancé la prime herbe, pour revaloriser la rémunération des producteurs de broutards de 16 mois. « C’est une démarche toute jeune en laquelle nous croyons beaucoup. Nous avons déjà signé avec quelques OP », commente Marc Duret. L’enseigne s’est fixé un objectif de vente de 70 % de sa viande sous label Rouge ou prime herbe d’ici à fin 2021.