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Lait
La bouteille en PET opaque de la Laiterie Saint-Père va tourner en boucle

Intermarché et la Laiterie Saint-Père viennent de créer l’évènement avec le lancement d’une nouvelle bouteille de lait en 100 % rPET opaque. Les prémices d’une filière de recyclage post-consommation de la bouteille de lait en PET opaque, en boucle fermée.

Une économie circulaire se met en place autour de la bouteille de lait. © DR
Une économie circulaire se met en place autour de la bouteille de lait.
© DR

Un consortium mené par Citeo tente de créer une boucle fermée de recyclage des bouteilles de lait en PET opaque. Regroupant un recycleur Paprec, des fabricants de préformes, PDG Plastiques et SGT, deux industriels LSDH et la Laiterie Saint-Père (Agromousquetaires), ainsi que deux distributeurs Intermarché et Carrefour, ce consortium travaille depuis deux ans et demi à sa faisabilité, en multipliant les échanges, les tests, les essais industriels. « L’idée était de créer une filière en boucle fermée, à partir de matière post-consommation issue de la collecte sélective », explique Guénaëlle Lacroix, responsable environnement de la direction qualité et développement durable des Mousquetaires.

Le défi est assez important, car une bouteille de lait sur deux ne finit pas encore dans les poubelles jaunes des consommateurs. Les contraintes techniques autour d’une matière qui a déjà été utilisée pour un produit alimentaire ne sont pas non plus les mêmes. Les avantages de cette bouteille semblent pourtant nombreux. « Les cadences de production sont plus élevées, la bouteille moins lourde ne contient pas d’opercule aluminium contrairement aux autres bouteilles PET, et il n’a aucun problème d’étanchéité », assure la responsable environnement.

60 000 bouteilles grâce à 300 tonnes de matière

Pour l’heure, le test de la filière est lancé en Bretagne et en Île-de-France. « Nous avons regardé les bassins de consommation. Le Sud n’était, par exemple, pas faisable, car la brique y est plus consommée », raconte-t-elle. Plusieurs enjeux à la création de cette filière. Citeo va devoir moderniser les centres de tri pour ajouter un nouveau flux, « ça ne va pas se faire en un claquement de doigts », Paprec a besoin d’« au moins 300 à 350 tonnes de bouteilles PET pour lancer le recyclage ».

Le débouché est créé, on attend la matière

« Il va falloir au moins deux ans avant de réussir à avoir un flux continu, indique Guénaëlle Lacroix, nous avions 300 tonnes de bouteilles à recycler, avec un rendement de 70 %. Donc cela faisait 200 tonnes de bouteilles pour tous les acteurs du consortium, dont une partie utilisée pour les tests. On a pu produire 60 000 bouteilles. » Néanmoins, le consortium reste motivé. « Le débouché est créé, on attend la matière », conclut-elle.

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