Cacao
Inflation : la filière chocolat en difficulté
Même si la production des chocolats de Pâques est assurée et sécurisée, la filière chocolat française éprouve des difficultés liées à l’inflation, avec des hausses entre +6 % et +8 %, et ne parvient pas à les reporter vers l’aval.
Même si la production des chocolats de Pâques est assurée et sécurisée, la filière chocolat française éprouve des difficultés liées à l’inflation, avec des hausses entre +6 % et +8 %, et ne parvient pas à les reporter vers l’aval.
Si Noël 2021 a marqué le retour d’une tendance positive pour les ventes de chocolat (+2,9 % par rapport à Noël 2020 en volume), la filière est néanmoins elle aussi mise en difficultés par toutes les inflations et les hausses générales des coûts de production.
« Force est de constater qu’Egalim 2 n’est pas un franc succès, la distribution ne tenant pas compte de toutes les hausses des coûts de production », regrette Gilles Rouvière, secrétaire général du syndicat du chocolat.
Sur les +6 % à +8 % de hausse indiqués par l’Ania, seulement la moitié aurait été prise en compte par la distribution, estime le syndicat. « L’autre moitié est à la charge des maillons amont. C’est l’énième année où il y a une déflation pour la filière. Si les coûts continuent d’augmenter et que nous sommes incapables de les répercuter, c’est la viabilité de la filière française qui est en jeu », alerte Gilles Rouvière.
Comme l’ont déjà formulé les fabricants agroalimentaires d’autres filières, les industriels chocolatiers se joignent à la demande de moratoire sur les pénalités logistiques.
Pas de ruptures pour Pâques 2022
Les chocolats de Pâques 2022 étant déjà fabriqués et stockés, le syndicat du chocolat assure que les magasins seront tous livrés en temps et en heure et qu’aucune rupture de stock ne sera à prévoir. En 2021, les ventes de chocolat avaient connu une croissance de +35 % par rapport à la période de Pâques 2020 qui avait elle-même essuyé une baisse de -30 % des ventes volume comparé à Pâques 2019.
Les fabricants de chocolat français qui exportent vers l’Ukraine et la Russie n’ont à ce jour pas signalé avoir reçu de sanction économique quelconque mais éprouvent de grandes difficultés logistiques à cause de la guerre. « Les entreprises françaises exportent pour 22 millions d’euros de chocolat en Russie et pour 3 millions d’euros en Ukraine. Cela représente seulement 1,5 % de notre total export qui dépasse les deux milliards d’euros. La guerre en Ukraine est beaucoup plus problématique pour l’Allemagne et la Pologne qui exportent beaucoup plus vers ces deux pays », note Gilles Rouvière.