Boulangerie
Fortes ambitions de la Maison Bécam
Le boulanger-pâtissier Nicolas Bécam crée près d’Angers un concept faisant la part belle au snacking. Il compte passer de sept à cinquante points de vente en dix ans.
Le boulanger-pâtissier Nicolas Bécam crée près d’Angers un concept faisant la part belle au snacking. Il compte passer de sept à cinquante points de vente en dix ans.
Nicolas Bécam a coutume de dire qu’il est « né dans le pétrin ». Ce fils de boulangers mayennais a suivi la voie de l’apprentissage et connu des débuts classiques, rachetant une boulangerie à Angers en 2005. Baptisée Le Jardin des saveurs, cette première boutique est suivie d’autres au gré des reprises et des créations. En 2012, les magasins prennent l’enseigne Maison Bécam et adoptent une nouvelle charte graphique. À 40 ans, Nicolas Bécam est aujourd’hui, avec sa femme, Cécile, à la tête de sept points de vente sur Angers et son agglomération. Il emploie 111 collaborateurs, dont 53 apprentis.
La Maison Bécam a généré un chiffre d’affaires de 5,3 M€ en 2018 et prévoit 7 M€ cette année. Elle s’appuie sur un laboratoire de production de 400 m² situé sur le Min d’Angers. Nicolas Bécam a misé sur des produits artisanaux de qualité, des gammes plutôt courtes et l’utilisation au maximum de matières premières françaises voire locales. Il travaille ainsi avec deux minoteries des Pays de la Loire, dont Girardeau qui a créé avec lui en 2012 une farine spécifique pour ses produits. Le boulanger-pâtissier se démarque par son inventivité, avec des créations comme le Choc’o roi et sa pyramide de macarons aux framboises.
La franchise en projet
La Maison Bécam devrait donner un coup d’accélérateur à sa croissance avec la création de son nouveau concept de point de vente mettant en valeur tous ses savoir-faire. La société a ouvert en septembre à Brissac-Quincé un espace de 400 m² où elle exerce six métiers : boulangerie, pâtisserie, viennoiserie, snacking, pizza et salon de thé. Ouvert 7 jours sur 7 de 6 h 15 à 21 heures, le point de vente répond à tous les instants de consommation et dans des univers différents : salon cocooning avec ses fauteuils, grande salle de restauration avec vue sur la production.
Nous pouvons être un des lieux de vie des Français
Nicolas Bécam, qui met cette salle à la disposition des associations locales, entend « créer un lieu de vie. Il y a trente ans, c’était le café du village ; demain, nous pouvons être un des lieux de vie des Français ». La Maison Bécam démarre à Brissac-Quincé un nouveau produit, la pizza, et privilégie pour le snacking les produits boulangers : sandwichs, paninis avec du pain tradition. Pâtisseries et snacking sont en libre-service assisté, tandis que le pain et les viennoiseries sont présentés façon marché. Situé sur un axe très passager, le point de vente tourne autour d’un chiffre d’affaires annuel de 1,3 million d’euros et vise les 2 millions d’euros.
Nicolas Bécam compte poursuivre son développement à Angers et regarde vers Nantes, où il livre déjà quatre boulangeries partenaires. Il vise à l’horizon 2029 un réseau de 50 boulangeries, un changement de rythme qui passera par la franchise ou la licence de marque. L’artisan entrepreneur a recruté au 1er janvier un directeur général chargé de l’exploitation, afin de se concentrer sur le développement. Il pourra aussi bénéficier de l’expertise de Bertrand et Alexandre Baudaire, dirigeants du groupe angevin La Boucherie, qui détiennent 15 % du capital de la holding de la Maison Bécam.
Choc’o roi, une marque gourmande
Nicolas Bécam a créé en 2013 son gâteau de voyage, inspiré du gâteau basque. Le Choc’o roi est un moelleux au chocolat garni d’un biscuit breton chocolaté orné d’une fleur de lys. Il est aujourd’hui le cœur d’une gamme de douceurs culinaires, qui fait la singularité de la Maison Bécam. Un chocolat et des vins à la marque ont été créés avec des partenaires. Un format individuel du gâteau, qui sera décliné en plusieurs saveurs, et un biscuit ont été lancés. La gamme Choc’o roi représente 6 % du chiffre d’affaires de la société. Nicolas Bécam l’imagine vivre en épicerie fine tout en gardant la maîtrise de ce développement. Il a également en tête l’idée d’un réseau de coffee-shop à la marque.