Cotations
États-Unis : quel impact de la grippe aviaire sur la production d’œufs ?
La production d’œufs a chuté aux États-Unis en 2022 à cause de la grippe aviaire. De quoi faire envoler les prix.
La production d’œufs a chuté aux États-Unis en 2022 à cause de la grippe aviaire. De quoi faire envoler les prix.
Les États-Unis ont produit 93,4 milliards d’œufs de consommation en 2022 selon le dernier bilan annuel de l’USDA. C’est 3,1 % de moins qu’en 2021, cette baisse est bien sûr imputable à la grippe aviaire. Le pays à perdu 43 millions de poules pondeuses en 2022 à cause de l’épidémie d’influenza aviaire, ce qui a amené les effectifs à 310,9 millions de poules en moyenne mensuelle, c’est 4,5 % de baisse sur un an. La situation ne s’améliore pas puisqu’en janvier 2023 la production d’œufs de consommation s’inscrit en retrait de 7,3 % par rapport au même mois de 2022. Les effectifs de poules étant en baisse annuelle de 5 % en février et la productivité annoncée en repli, la production d’œufs est donc de nouveau attendue en nette baisse en février. L’USDA ne s’attend pas à un retour de la croissance des effectifs de pondeuses pendant un an, et table sur une nouvelle baisse de la production en 2023 (-3,3 %). Les stockés d’œufs sont à des niveaux très bas comparés aux autres années, alors que Pâques approche, ce qui accentue la pression sur les prix. Les échanges commerciaux s’en ressortent avec, pour les œufs coquilles, des exportations en baisse de 29 % en janvier et des importations en hausse de 71 %, notamment en provenance du Canada, de la Turquie, de la Chine, de la Thaïlande et du Brésil.
Des prix toujours fermes en Europe
Sur le marché européen, on relevait une stabilisation des prix des œufs cette semaine, notamment en Allemagne et en Espagne. En semaine 11, le prix moyen communautaire s’affichait à 261,34 €/100 kg, soit seulement 0,3 % de plus qu’une semaine plus tôt mais 62,8 % de plus que l’an dernier. En France, les grossistes restaient au rendez-vous avec des besoins jugés dynamiques tandis que l’offre demeure déficitaire.