Hausse des tarifs de l’AOP Porc Grand Ouest
Culture Viande : « C’est à l’abattoir de fixer ses prix »
Après l'annonce de revalorisation des porcs castrés par l'AOP Porc Grand Ouest, Culture Viande estime que ce sont les abattoirs qui décident des prix et regrette de ne pas en avoir discuté avec l’association.
Après l'annonce de revalorisation des porcs castrés par l'AOP Porc Grand Ouest, Culture Viande estime que ce sont les abattoirs qui décident des prix et regrette de ne pas en avoir discuté avec l’association.
A la suite de l’annonce de l’AOP Porc Grand Ouest de sa hausse tarifaire de +0,07 € par kg de carcasse pour les porcs castrés, Culture Viande rappelle que le prix ne se décrète pas unilatéralement, relaient nos confrères d’Agra Presse. « Il appartient à chaque abattoir de définir sa politique et ses prix », nous confirme Paul Rouche, directeur général de Culture Viande.
La castration des porcelets sous anesthésie engendre un surcoût que l’Ifip a calculé à 0,005 € par kg de carcasse. « Nous avons demandé à nos adhérents d’appliquer une hausse de 0,02 € par kg de carcasse de porc pour couvrir les surcoûts des éleveurs de porcs castrés. La majorité des abattoirs l’ont déjà mis en place », ajoute Paul Rouche.
C’est n’importe quoi !
Le syndicat s’étonne des propos tenus par l’AOP qui indique que les OP voulaient une hausse de 13 centimes, mais « après discussion avec les abatteurs », celle-ci s’est finalement établie à 7 centimes. « Nous n’avons jamais discuté avec l’AOP. Notre interlocuteur pour discuter de la grille tarifaire est le CRP Bretagne. Or, nous n’avons ni discuté avec eux, ni avec le Marché du Porc Breton », souligne Paul Rouche.
La création de valeur, « ça se construit »
Pour Culture Viande, la hausse de 7 centimes ne sera pas appliquée par les abattoirs. « La création de valeur se construit en réfléchissant à ce que veut le consommateur, pas en la décrétant. C’est n’importe quoi. C’est dommage, car il y a beaucoup à créer dans la filière porcine au niveau de la segmentation. Il n’y a qu’à voir ce qui se fait en bovin ou en volaille pour voir qu’on est en retard », conclut Paul Rouche.