Comment Euralis compte restructurer son pôle alimentaire
Supportant des pertes nettes cumulées de 63 millions d’euros sur ces cinq dernières années, le pôle alimentaire d’Euralis va faire l’objet d’une restructuration. A la clé : la fermeture possible de deux sites industriels et la suppression de 313 postes.
Supportant des pertes nettes cumulées de 63 millions d’euros sur ces cinq dernières années, le pôle alimentaire d’Euralis va faire l’objet d’une restructuration. A la clé : la fermeture possible de deux sites industriels et la suppression de 313 postes.
Le groupe coopératif Euralis annonce la restructuration de son pôle alimentaire pour « faire face aux difficultés économiques », « réduire son endettement » et « retrouver une croissance robuste ».
Son pôle alimentaire a enregistré des pertes nettes cumulées sur les cinq dernières années de 63 millions d’euros et supporte une dette de 186 millions d’euros, en raison principalement du fort déficit de son activité traiteur pour les marques de distributeur (8 millions d’euros de pertes en 2017).
Fermeture de deux sites industriels et suppression de 313 postes
Face à des sites industriels en « sous-activité chronique, autour de 50% en moyenne et des coûts logistiques surdimensionnés par rapport au volume d’activité », le groupe envisage donc la fermeture de deux usines à Dunkerque et à Brive. « Le site de Sarlat serait redimensionné et repositionné sur des petites séries à haute valeur ajoutée, tandis que les usines d’Yffiniac et de Maubourguet se développeraient avec l’intégration de nouvelles activités », précise le groupe. Ce projet se traduirait par la suppression de 313 postes, la création de 157 autres et 44 supplémentaires seraient ouverts au reclassement interne au sein du groupe.
45 millions d’euros d’investissements sur trois ans
En parallèle, le groupe envisage un plan d’investissements de 45 millions d’euros sur trois ans « notamment sur les structures et les équipements industriels, la transformation digitale et l’évolution des systèmes d’information ». Euralis ambitionne en premier lieu d’adapter son outil de production « à la demande, avec un niveau de performance adaptée et le recentrage des activités du pôle sur les marchés rentables ». Le groupe souhaite également adapter son organisation afin qu’elle « assure une meilleure coordination entre les fonctions commerciales et industrielles ». « Les capacités d’innovation seraient renforcées grâce à la consolidation et au rapprochement des compétences R&D et marketing ».
Ce plan devrait être mis en œuvre entre le second semestre 2018 et la fin décembre 2019. L’information et la consultation des représentants du personnel débuteront le 19 janvier prochain.