Marché du porc : Ce qu’il faut retenir des assemblées générales d’Uniporc et du MPB à Plérin
Uniporc et le Marché du porc breton ont tenu leurs assemblées générales jeudi 29 juin, voici ce qu’il faut retenir.
Uniporc et le Marché du porc breton ont tenu leurs assemblées générales jeudi 29 juin, voici ce qu’il faut retenir.
Uniporc, c’est le nouveau nom de l’association interprofessionnelle de type syndicale, après Uniporc Bretagne puis Uniporc Ouest. « Elle garantit les opérations de pesée et de classement des porcs charcutiers et des animaux de réforme réparties sur 8 régions administratives. Seule la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et une partie de la Franche-Comté, lui échappe », a indiqué son président Paul Auffray.
Le président a également rappelé les missions d’Uniporc « assurer les opérations de pesée, classement, traçabilité et marquage des carcasses de porcs en abattoirs, avec : objectivité, fiabilité, transparence et maîtrise du coût de fonctionnement », à l’occasion de son assemblée générale le jeudi 29 juin 2023 à Plérin.
« L'association fêtera son cinquantième anniversaire dimanche 9 juillet, ce qui marque un nouveau dynamisme », s’est réjoui Pascal Le Duot. Premier signe de ce renouveau, le changement de logo. Désormais, il représente « un cochon qui intègre la chaîne », a-t-il ajouté.
La France manque toujours de porc
Le Marché du porc breton a également tenu son assemblée générale le 29 juin, même lieu, après une séance d'enchères qui s'est conclue par une hausse de 5 centimes, toujours marquée par l'offre limitée. « Le porc français perd des parts de marché faute de viande », s’est inquiété, Pascal Le Duot. L'avenir n’est pas non plus rassurant face à une offre qui s’amenuise au cours des années.
Adaptations aux exigences de marché
Ces deux assemblées générales ont également permis de rappeler que les éleveurs s’adaptaient aux différentes exigences du marché, exemple à l’appui. « Dans les produits du porc [comme le jambon], le gras joue un rôle important sur les qualités sensorielles et nutritionnelles, [pourtant] les lipides animaux ont été la cible des politiques nutritionnelles occidentales depuis 4 décennies, a expliqué Gilles Nassy, Directeur du Pôle Viandes et Charcuteries de l’Ifip. L'épaisseur de gras sur dos des carcasses de porc a été en moyenne réduite de 45 % entre 1977 et 2016 pour atteindre 17 mm de gras d’après les données de classement Uniporc. Ce qui n’est pas forcément une bonne chose puisque la France dispose de « moins de jambons gras pour le sec, moins de bardière pour le saucisson sec et des viandes fraîches très maigres de faible niveau sensoriel », a conclu Gilles Nassy.