Canard : « Sans débouchés la production pourrait baisser »
En canard à rôtir, l’offre est trop importante alors que les exportations vers le Royaume-Uni sont suspendues en raison de la vaccination contre la grippe aviaire. Peu de reports ont été constatés vers le marché français alors que le poulet continue sa fulgurante ascension au dépend des autres volailles.
En canard à rôtir, l’offre est trop importante alors que les exportations vers le Royaume-Uni sont suspendues en raison de la vaccination contre la grippe aviaire. Peu de reports ont été constatés vers le marché français alors que le poulet continue sa fulgurante ascension au dépend des autres volailles.
« Les stocks sont très hauts, encore plus depuis que le Royaume-Uni a arrêté d’importer du canard français. Les capacités maximales vont bientôt être atteintes », alerte Mohamed Bouzidi, chargé d’études économie à l’Itavi. Les stocks ont atteint « des records fin septembre », peut-on lire dans la note mensuelle du Comité interprofessionnel du canard à rôtir (Cicar). Ils étaient en hausse de 184 % sur un an. Le léger recul sur un mois (-1,4 %) n’a pas permis d’atténuer la pression sur ce marché.
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Une possible baisse de la production française de canard à rôtir
« Sans débouchés, la production pourrait baisser sur le moyen et long terme », suppose le chargé d’études économie. « Nous suivons de près la situation avec le Royaume-Uni », ajoute Mohamed Bouzidi. « La baisse des mises en place semble inéluctable », d’après le constat du Cicar.
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Une consommation de canard morose sur le marché français
« La situation n’est pas meilleure sur le marché national en raison de la croissance du poulet. Les autres espèces sont délaissées, surtout le canard qui était absent des rayons un long moment à cause de la grippe aviaire. Les consommateurs ont changé leurs habitudes alimentaires. Aujourd’hui, le contexte économique n’est pas favorable à cette volaille », assène Mohamed Bouzidi. La consommation des ménages continue de progresser, en septembre 2024, + 58,4 % en cumul 12 mois « sans rattraper son niveau de 2020 », estime le Cicar. C’est la récente baisse de prix qui contribue à la relance des ventes. En magret de canard, le prix a reculé de 10,7 % en cumul 10,7 % pour tomber à 19,01 €/kg.