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EMC2 valorise le potentiel de chaque élevage

La coopérative du Grand Est aide les éleveurs à trouver leur marché, de préférence en autonomie alimentaire.

Jean-Pierre Schmitt, responsable commercial de l’organisation de producteurs EMC2 Élevage.
Jean-Pierre Schmitt, responsable commercial de l’organisation de producteurs EMC2 Élevage.
© Guillaume Boulanger à EMC2

« Notre coopérative s’oriente très fort depuis deux ans vers les démarches de qualité, informe Jean-Pierre Schmitt, responsable commercial de l’organisation de producteurs EMC2 Élevage, notamment label Rouge, mais aussi des démarches mettant l’accent sur le bien-être animal, sur la réduction de l’empreinte carbone, comme le demande Mc Donald’s et autres critères. On est en train de démarrer en HVE. » « On ne recommande pas un unique modèle, mais des modèles. Parce que chaque ferme a ses spécificités. Et le mot d’ordre est "autonomie alimentaire" », expose-t-il. EMC2 Élevage travaille aussi pour des marchés locaux, en particulier ceux qui ont émergé pendant la Covid. « Il y a une volonté de plusieurs enseignes de cibler leurs approvisionnements. Des magasins, dans les départements, veulent travailler avec des groupes d’éleveurs locaux », explique-t-il.

Lire aussi notre dossier : quel avenir pour les races à viande ?

EMC2 Élevage emploie vingt technico-commerciaux qui suivent les éleveurs adhérents de quinze départements de la région du Grand Est Alsace-Lorraine Champagne-Ardenne et limitrophes. « On sent qu’il y a deux niveaux de marché, considère Jean-Pierre Schmitt. D’un côté, il y a un très fort développement de celui des bêtes classées P et O issues du troupeau laitier. C’est la production de minerai pour la viande hachée et les plats préparés. Depuis le confinement de 2020 des nouvelles habitudes de consommation se sont installées. De l’autre côté, il y a les démarches de qualité qui sont bien comprises du public, que nous développons. On voit surtout que le label Rouge n’est plus réservé aux boucheries traditionnelles. La grande distribution est entrée dans la démarche et a dopé le marché. » Pour l’heure, le marché est fou, selon le commercial. À long terme, il pense qu’il y aura « une baisse de la consommation de viande du fait du prix élevé de la viande bovine. Le volume va s’ajuster à la réduction de la consommation. Il y aura d’un côté la consommation sous forme de burger ou de plat préparé, et de l’autre, la consommation plaisir de bons morceaux », prévoit-il.

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