Vaches et jeunes bovins : les prix européens restent très élevés
Que ce soit en mâles ou en femelles, les cotations des gros bovins en Europe demeurent à des niveaux très élevés, alors que les abattages sont limités, seule l’Irlande affichant un certain dynamisme.
Que ce soit en mâles ou en femelles, les cotations des gros bovins en Europe demeurent à des niveaux très élevés, alors que les abattages sont limités, seule l’Irlande affichant un certain dynamisme.
Dans sa dernière lettre économique, l’Institut de l’élevage nous emmène faire un tour des marchés européens des gros bovins, affichent tous des prix élevés et des disponibilités limitées.
En Allemagne, des prix toujours records
Les abattages allemands de gros bovins se sont ressaisis en mars, quand les opérateurs ont arrêté de faire de la rétention vu les prix atteints, mais ils sont depuis revenus à un niveau assez faible. Les prix, quoi qu’en retrait de leur haut niveau du début du printemps, culminent toujours à des records pour la période.
En Italie, facile reconduction des cours des JB
En Italie le marché est jugé équilibré par les analystes de l’Idele. La baisse saisonnière de la demande, avec l’arrivée des beaux jours, devraient être accentuée par l’inflation, néanmoins les offres modérées permettent aux prix des jeunes bovins de se tenir.
Production limitée et forte demande en Pologne
Depuis la fin des restrictions sanitaires sur le continent, la viande polonaise est très sollicitée par la RHF. Or les disponibilités demeurent restreintes, « d’après les experts polonais, la production nationale de viande bovine pourrait être stable en 2022 par rapport à 2021, à 556 000 téc » rapporte l’Idele. Les cours des jeunes bovins progressent, ceux des vaches sont stables à de très hauts niveaux.
Quelle tenue de la consommation en Espagne ?
L’Idele rapporte l’inquiétude des opérateurs espagnols face à l’inflation qui pourrait plomber les achats des ménages, qui vont privilégier la viande hachée. Il faudrait que la saison touristique soit bonne pour l’équilibre carcasse. Car la filière bovine espagnole, déjà fragilisée par la pandémie, est très inquiète des hausses de coûts de production.
En Irlande, reprise des abattages
L’île anglophone fait figure d’exception dans le marché communautaire puisque c’est le seul producteur important qui affiche une certaine dynamique. Les abattages irlandais de vaches de réforme ont progressé de 22 % sur les semaines 15 à 18 par rapport à la même période de 2021, toujours selon les données rapportées par Idele. Les secteurs de la transformation et de la restauration sont à l’achat dans toute l’Europe et apprécie l’origine irlandaise, ce qui s’en ressent sur les prix nationaux, eux aussi à des niveaux records.