Ukraine : 26 ONG dénoncent "l'instrumentalisation" agricole du conflit
26 organisations environnementales, citoyennes et paysannes dénoncent l'instrumentalisation de la guerre en Ukraine par "les tenants d'une agriculture productiviste".
26 organisations environnementales, citoyennes et paysannes dénoncent l'instrumentalisation de la guerre en Ukraine par "les tenants d'une agriculture productiviste".
Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, président de la République et Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, 26 organisations environnementales, citoyennes et paysannes dénoncent "l'instrumentalisation" agricole du conflit en Ukraine. Parmi les signataires : Agir pour l'Environnement, Attac France, CIWF France, Commerce Equitable France, Fnab, FNH ou encore Greenpeace France.
[Tribune]📰 Dans ce contexte de crise internationale, l'agriculture productiviste n'est pas la solution.
— FNAB (@fnab_bio) March 10, 2022
En se passant d'intrants, la #bio se révèle plus que jamais un modèle agricole résilient ! #Ukraine #SouverainetéAlimentaire @greenpeacefr https://t.co/8TCFzb3J0d
Ces 26 organisations considèrent que "sous couvert de répondre à une demande alimentaire mondiale", les représentants agricoles, Fnsea et ministère de l'Agriculture en particulier, "cherchent à détricoter les rares avancées environnementales des politiques agricoles européennes pour pousser leur logique productiviste".
Des mesures qui ne doivent pas se faire au détriment d'autres enjeux
Si ces organisations ne nient pas la situation et estiment qu'il est "nécessaire de prendre des mesures immédiates pour répondre aux conséquences terribles de la guerre", elles considèrent aussi que "cela ne doit pas être au détriment des autres enjeux auxquels l'humanité fait face, comme la souveraineté alimentaire des peuples, la pollution généralisée des milieux et ses conséquences ou encore l'urgence climatique, rappelée récemment par le Giec".
Elles demandent ainsi "une véritable transition agroécologique", impliquant :
- " de revoir à la baisse nos niveaux de production et de consommation de viande et autres produits animaux ",
- " de développer des modes d’agriculture et d’élevage autonomes, peu dépendants des énergies fossiles et des intrants de synthèse ",
- " de développer en parallèle la production de légumineuses, les élevages extensifs, ainsi que les pâturages et les prairies permanentes associées ".
Elles appellent également à "un sursaut de la communauté internationale pour prendre des mesures immédiates et de moyen terme adaptées, sous l’égide du Comité de la sécurité alimentaire mondiale", alors que le G7 se réunit exceptionnellement sur le sujet ce vendredi 11 mars.