Repas végétarien : 40 % de cantines hors la loi
L’association végétarienne de France a réalisé une enquête sur le respect de la loi sur les repas végétariens dans les cantines.
L’association végétarienne de France a réalisé une enquête sur le respect de la loi sur les repas végétariens dans les cantines.
Les lois Egalim et Climat et Résilience imposent un menu végétarien hebdomadaire dans les restaurants scolaires français. Or près de 4 cantines sur 10 ne s’y conformeraient pas, selon une enquête réalisée par l’association végétarienne de France (AVF) auprès de 567 collèges et lycées de France.
Lire aussi : La moitié des plats servis dans les Crous seront végétariens en 2030
En effet, 38 % des établissements du second degré ne proposent pas systématiquement un menu végétarien par semaine. C’est surtout dans les collèges que la loi n’est pas respectée, avec 46 % des établissements qui ne proposent pas suffisamment de repas végétarien, ce qui est une légère régression par rapport à l’enquête de 2020, contre seulement 26 % des lycées, une nette amélioration. A noter que 25 % des cantines proposent ce menu végétarien plus d’une fois par semaine.
Quels sont les freins à la mise en place d’un repas végétarien hebdomadaire dans les cantines ?
Selon l’enquête de l’AVF, c’est le surcoût des denrées qui est le principal frein à la mise en place d’un repas végétarien hebdomadaire dans les cantines. Autres arguments très cités par les responsables interrogés, le manque d’outils adaptés (recettes, bonnes pratiques), le manque de formation du personnel et les difficultés d’approvisionnement.
Lire aussi : L'Inrae propose d'arrêter de servir la viande rouge dans les cantines
Des collégiens réticents au repas végétarien
La majorité des établissements soulignent que les élèves sont réticents à adopter le menu végétarien, notamment au collège, où plus de la moitié sont peu emballés par cette perspective. Les parents et le personnel sont assez peu enthousiastes, mais les élus sont très peu réticents. « Le recours aux protéines animales (œufs et produits laitiers) et aux produits transformés est encore trop fréquent pour la préparation des menus végétariens » juge l’AVF dans le rapport, insistant sur la nécessité de formation. Moins de 1 cantine sur 10 a mis en place un plan de diversification des protéines.
Un biais dans l’étude ? Toutes les régions ne sont pas représentées dans l’étude, par exemple aucun établissement normand n’a répondu. De plus ce sont majoritairement des collèges publics, en gestion directe avec cuisine sur place qui ont répondu. Par ailleurs, les établissements ayant répondu au questionnaire l’ont fait sur la base du volontariat, il est possible que les plus engagés dans l'application de la loi soient plus représentés, précise l’AVF.