Volaille : « un plancher est atteint en Label rouge »
Un « plancher » a été franchi en volaille Label rouge, qui a vu baisser consommation et production en 2023. Le Synalaf espère une redynamisation en 2024.
Un « plancher » a été franchi en volaille Label rouge, qui a vu baisser consommation et production en 2023. Le Synalaf espère une redynamisation en 2024.
« Un plancher est atteint en volaille Label rouge », a indiqué Bernard Tauzia, président du Syndicat national des Labels avicoles de France (Synalaf), aux Marchés à l’occasion du salon international de l'agriculture. « Les mises en place ont baissé de 5% en 2023 par rapport à 2022 et de 15% par rapport à 2021. Il s’agit de la première inflexion majeure pour la filière. Nous avons déjà connu des crises mais pas d’une telle envergure », a constaté Marie Guyot, directrice du Synalaf. « Cette année, nous voulons stabiliser les mises en place, à 93 000 000 comme en 2023. Ensuite, nous espérons revenir aux niveaux de 2022, 97 000 000 », a complété Bernard Tauzia.
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Relancer la consommation en volaille Label rouge
Et puisque hausse de la production rime avec hausse de la consommation, le Synalaf veut également gagner des parts de marchés, notamment en GMS son principal débouché (80%). En effet, en 2023 le syndicat n’a pas profité de l’engouement autour de la consommation de volaille (+3,6%), dopée par le poulet. En volaille sous signe de qualité, les achats des ménages ont même commencé à faiblir avant l’inflation et la perte du pouvoir d’achat a accentué cette tendance. Pour Bernard Tauzia, les prix pourraient afficher un repli « L’indice Itavi est en baisse. Les distributeurs doivent en tenir compte. Il faut que cette baisse soit répercutée aux consommateurs », a-t-il ajouté.
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Le Synalaf compte sur la mise en valeur de ses produits de qualité en rayon pour accroître ses ventes. « On constate un regain de dynamisme en magasin où la promotion a été relancée. Il reste un travail à faire sur la mise en rayon et la visibilité des produits. Il faut que l’étiquette Label Rouge soit visible, tout comme les différentes espèces », a indiqué Bernard Tauzia.
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Même ambitions à l'export « On espère retrouver un niveau d’exportation équivalent à 5% de la production, comme en 2022. Nous sommes tombés à 4% en 2023 », a conclu le président du Synalaf.
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