Volaille de chair : l’UE manque d’œufs à couver
Le dynamisme de la consommation de poulet (+10%) a un revers : après les années covid et influenza aviaire, la production de poussins peine à suivre. Même si la dinde peut partiellement combler le manque de matière, il n’y a pas non plus tout à fait assez de dindonneaux pour l’instant.
Le dynamisme de la consommation de poulet (+10%) a un revers : après les années covid et influenza aviaire, la production de poussins peine à suivre. Même si la dinde peut partiellement combler le manque de matière, il n’y a pas non plus tout à fait assez de dindonneaux pour l’instant.
Alors que les Français confirment leurs achats de viande de volaille, l’ajustement n’est pas encore très fluide entre l’amont de ces filières et la demande qui tire du côté des consommateurs : +7% en viandes de volailles et +10% pour le seul poulet selon Philippe Gélin, PDG de LDC qui présentait ses vœux aux salariés de LDC Terravenir à Sablé sur Sarthe, vendredi 10 janvier.
« Avec +9,7% en dinde, ça fait plaisir après des années de baisse »
« Avec +9,7% en dinde, ça fait plaisir après des années de baisse » indique Christophe Pajot, directeur de ce pôle, qui se réjouit de cette reprise et annonce un plan d’investissement de trois ans dans le site dinde de Sablé sur Sarthe. Il a toutefois un regret : le taux de service doit s’améliorer. En effet, après les années covid puis influenza aviaire, les filières ne sont pas encore toutes remises en route et la production n’est pas encore en phase avec le commerce.
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Les poussins et les dindonneaux manquent
C’est vrai pour toutes les espèces. Ainsi, le stock de canards est encore élevé mais, surtout, les poussins voire les dindonneaux et, donc les œufs à couver, constituent des denrées rares tant en France qu’au niveau européen.
« Nous cherchons une dizaine d’éleveurs repro pour fournir nos couvoirs et les poussinières qui vont avec »
LDC, dont les dirigeants ont entamé vendredi 10 janvier, la tournée des vœux dans les différentes entreprises du groupe, investit ainsi 18 millions d’euros dans ses couvoirs pour augmenter leur capacité mais les marchés veulent des poulets maintenant… « Nous cherchons une dizaine d’éleveurs repro pour fournir nos couvoirs et les poussinières qui vont avec » confirme Bruno Mousset qui dirige le pôle amont de LDC.
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Face à la forte demande du marché d’œuf de consommation, il faut non seulement trouver des éleveurs mais aussi inciter ceux qui sont en production à se consacrer aux œufs à couver.