Volaille : combien de projets de nouveaux bâtiments en France
La demande des abattoirs de volailles augmente pour satisfaire la croissance et reprendre des parts de marché à l’importation. Les opérateurs d’amont cherchent donc de nouvelles surfaces d’élevage.
La demande des abattoirs de volailles augmente pour satisfaire la croissance et reprendre des parts de marché à l’importation. Les opérateurs d’amont cherchent donc de nouvelles surfaces d’élevage.
Après deux exercices marqués par une forte progression des importations de poulets venus de pays tiers, les abattages de volailles sont en forte croissance en France au premier trimestre et pour toutes les espèces. La remontée du canard est logique après la crise de l’influenza aviaire (+87,7% pour le canard gras, +84,6% pour le canard à rôtir) et toutes les espèces respirent : +20% d’abattages de dindes et +17,7% pour le poulet.
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Les abattages ont même retrouvé un niveau supérieur à leur niveau moyen 2019-2021 (+5,5%) sous l’effet de la forte croissance des abattages de poulet qui reste l’espèce dominante. Et la demande est toujours très dynamique, la consommation de poulet progressant toujours (+7,5% au premier trimestre) alors que la dinde (+13,4%) et le canard (+71%) reprennent du souffle. L’importation reste toutefois forte, notamment en provenance de Pologne.
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La filière volaille a besoin de nouveaux bâtiments...
Dans ce contexte, la question du « vif » devient cruciale : alors qu’extensions et constructions de bâtiments d’élevages se heurtent assez souvent à des blocages locaux au risque de détourner les éleveurs potentiels, les opérateurs cherchent à en motiver plus.
80 nouveaux bâtiments chaque année pour reconquérir 20% de l’importation d’ici cinq ans
L’interprofession Anvol chiffre en effet à 80 nouveaux bâtiments chaque année le besoin, ne serait-ce que pour reconquérir 20% de l’importation d’ici cinq ans. Cela devrait permettre de reconquérir 160 000 des 800 000 tonnes de poulet importées.
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... mais attention aux excès
Mais la somme des projets annoncés dépasse largement ce chiffre au risque, selon certains experts, de faire basculer la production dans l’excès comme ce fut un temps le cas en poulet bio. Ainsi LDC amont cherche 150 000 m2 d’ici trois ans (soit une centaine de bâtiments), Terrena a évoqué un besoin de 200 bâtiments, les éleveurs travaillant avec le groupe Michel auraient déjà engagé la construction de 100 bâtiments sur les 150 visés et, en Vendée, le groupe Cavac vise une dizaine de bâtiments de plus par an sur cinq ans. Dans les Hauts-de-France, ou la concurrence est rude pour les ventes de vifs tirées par la Belgique, la coopérative Unéal cherche également à soutenir la construction d’une dizaine de bâtiments par an pour les cinq ans à venir. L’organisation est très différente dans cette zone où prédominent les contrats de type « production hors intégration ». Dans ce modèle pratiqué principalement dans le Nord de la France avec des Organisation de producteurs travaillant avec des abattoirs belges ou allemands, l’éleveur est propriétaire des moyens de production (aliment, animaux, bâtiments).
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L'amont de la filière volaille en France
La France compte environ 15 000 exploitations disposant d’un atelier volaille de chair, 44% étant des exploitations spécialisées qui représentent 70% du cheptel. La capacité moyenne des ateliers spécialisés est de 20 800 têtes (données 2020) contre 31 000 en Belgique, 61 000 en Allemagne, 70 000 aux Pays Bas et 93 000 au Royaume Uni.