Œufs : l’Espagne peut dorénavant exporter vers les États-Unis
L’évolution des prix des œufs français, au 28 mars 2025, expliquée par Les Marchés qui publie trois fois par semaine la TNO (Tendance Nationale Officieuse). Point sur les pays européens qui pourraient potentiellement exporter aux États-Unis, toujours lancés dans une chasse aux œufs frénétique sur toute la planète.
L’évolution des prix des œufs français, au 28 mars 2025, expliquée par Les Marchés qui publie trois fois par semaine la TNO (Tendance Nationale Officieuse). Point sur les pays européens qui pourraient potentiellement exporter aux États-Unis, toujours lancés dans une chasse aux œufs frénétique sur toute la planète.

Aux États-Unis, la demande en œufs de consommation devrait se situer en avril entre 8,2 et 8,4 milliards d’œufs en avril, contre 8 milliards en avril 2024 ; de son côté, l’offre se situerait entre 7,5 et 7,6 milliards, en recul de 4 à 6 % pour cause d’influenza aviaire selon un communiqué de TradingPedia du 24 mars repéré par Agra Presse. Il faudra donc selon l’expert que les États-Unis importent au moins 800 millions d’œufs pour avril. Le pays a déjà presque doublé ses importations d’œufs du Brésil en février. Ces œufs sont uniquement destinés aux casseries, ils n’étaient auparavant autorisés que pour l’alimentation animale. La Corée du Sud et la Turquie ont aussi mis en place des exportations. Des envois indonésiens devraient suivre. Le Canada et le Mexique développent leurs envois déjà réguliers avant la crise.
En Espagne, des expéditions d'œufs coquille possible dans les semaines à venir
Du côté européen, la situation s’est dénouée en Espagne. Selon un opérateur ibérique, désormais les problèmes réglementaires sont réglés et les envois espagnols sont administrativement possibles vers les États-Unis. Reste à savoir les prix et les volumes considérés. L’origine Europe est bien plus chère que les autres bassins de production démarchés par les Américains. Mais pour les États qui ont interdit les œufs de code 3, comme la Californie et le Michigan, l’UE est un fournisseur clé. Néanmoins les disponibilités espagnoles de code 2 demeurent limitées, notamment à court terme et il est probable que le flux ne démarre vraiment qu’après Pâques. La Suède, l’Italie et la Norvège ont déjà annoncé ne pouvoir répondre à la demande américaine. En Pologne, c’est la question du lavage des œufs conformément à la réglementation américaine qui pose problème, mais les Polonais comme les Danois assurent pouvoir livrer des ovoproduits. Les opérateurs se montrent néanmoins prudents notamment sur l’hypothèse que les œufs soient concernés par les droits de douane que le président américain doit annoncer le 2 avril.
Des prix des œufs européens qui se stabilisent
Sur le marché européen, cette semaine, l’attentisme était de mise. Les prix étaient stables, avec quelques corrections baissières observées en Belgique, aux Pays-Bas et dans une moins mesure en Allemagne. En France, peu d’évolution, la cotation se stabilise dans un marché toujours déséquilibré mais prudent, avec la fin du Ramadan ce dimanche.