Viande rouge : la production française chute encore
Le dernier bilan d'Agreste indique un nouveau recul des abattages de jeunes bovins, vaches, veaux de boucherie et agneaux en mai.
Le dernier bilan d'Agreste indique un nouveau recul des abattages de jeunes bovins, vaches, veaux de boucherie et agneaux en mai.
En mai, 236 760 gros bovins, 84 848 veaux et 277 360 agneaux ont été abattus en France, c’est respectivement 9,1 %, 6,4 % et 10,1 % de moins qu’en mai 2022, selon le bilan d’Agreste. La baisse est donc nette, générale et s’accélère par rapport au début de l’année. La production de viande bovine recule donc de 8 % par rapport à mai 2022, à moins de 93 000 tonnes équivalent carcasse (téc), les plus forts reculs étant enregistrés en vaches, laitières (-11,4 %) et allaitantes (-9,8 %), tandis que la baisse n’était que de 3,3 % en jeunes bovins. Le recul des réformes de femelles s’explique, selon Agreste, car « dans un contexte de diminution des effectifs de génisses de renouvellement, les éleveurs choisissent de conserver les vaches plus longtemps sur l’exploitation ». La production de viande ovine atteint 6 287 téc, soit 10,6 % de moins que l’an dernier.
L’évolution des prix est similaire pour tous ces produits, ils restent à des niveaux historiquement élevés, sans néanmoins donner de nouvelles nettes impulsions haussières, car la demande marque le pas au vu des prix atteints, d’autant plus que l’inflation incite les ménages à des arbitrages défavorables à la consommation de viande rouge.