Viande bovine : des opérateurs inquiets
Le bilan du premier week-end de couvre-feu n'est pas des plus satisfaisants pour les opérateurs de la filière viande. La baisse de la fréquentation de la restauration est nette, ce qui se ressent sur les commandes des grossistes en aloyaux. Les opérateurs de l'amont craignent de voir les stocks s'étoffer, d'autant plus que les disponibilités du moment semblent au rendez-vous. Néanmoins, la viande qui sera mangée au domicile des Français concernés par le couvre-feu aura davantage de chances d'être française puisque c'est l'origine qui domine largement en GMS et en boucherie, ce qui pourrait améliorer le commerce si tant est que les ménages se tournent vers autre chose que les plats préparés et la viande hachée.
En jeunes bovins, pas d'amélioration, les exportations de viande avec l'Allemagne, l'Italie et la Grèce tardent à se réveiller, comme ces dernières années. Si l'on se fie à la tendance de 2018 et 2019, la demande devrait s'animer la semaine prochaine. Reste que nos voisins ne sont pas épargnés par la pandémie et qu'il est difficile d'anticiper la tenue de leurs achats. Côté prix, la tendance reste à la stabilité dans les bonnes vaches et jeunes bovins, dans une ambiance incertaine. Les animaux de moindre qualité pâtissent davantage des difficultés du marché.