Viande avariée du Brésil : Hong Kong et le Japon se ferment aussi
La liste des pays ayant fermé leurs portes à la viande du Brésil, secoué par un scandale de trafic de viandes avariées, continue de s’allonger : après la Chine et Hong Kong, un marché crucial pour la volaille, le Mexique et le Japon ont suspendu leurs importations. La Corée du Sud a néanmoins décidé de lever la suspension de distribution de volailles déjà importées, après avoir obtenu des autorités brésiliennes la confirmation qu’aucune viande avariée n’était entrée dans le pays. L’Union européenne a quant à elle demandé « au Brésil de retirer immédiatement tous les établissements impliqués dans la fraude de la liste » des sociétés approuvées par l’UE pour l’exportation, selon Enrico Brivio, un porte-parole de la Commission européenne. Sur 21 usines soupçonnées d’avoir commis des irrégularités, 4 ont une licence d’exportation vers l’UE. Les géants JBS et BRF sont impliqués. Le principal syndicat européen d’agriculteurs Copa-Cogeca a saisi l’occasion pour appeler de nouveau à la prudence dans les négociations en cours entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) autour d’un accord de libre-échange. Dans un discours prononcé mardi, le président Michel Temer a considéré les quantités « insignifiantes » : 184 lots de viande visés parmi les 860 000 commercialisés.