Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle
Vers un taux maximal de sel, sucre, et matière grasse ?
Ce mercredi 26 septembre, la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle présidée par le député LFI Loïc Prud’homme a présenté son rapport parlementaire, dans lequel les additifs, le sel, le sucre et les matières grasses sont pointés du doigt. « Les engagements des industriels agroalimentaires ont montré leurs limites », lance Michèle Crouzet, députée (LREM), rapporteure de la commission, qui souhaite légiférer un taux maximal de sucres, sel et matière grasse pour chaque catégorie de produits. « Nous voulons nous baser sur les recommandations de l’OMS, explique Loïc Prud’homme. Si nous allons au bout, nous aimerions limiter par exemple la teneur en sel dans les farines pour pain à 18 g ». La commission souhaite également une diminution massive d’additifs alimentaires dans les recettes, dont 338 sont actuellement autorisés dans l’UE. « Nous aimerions d’ici 2025 réduire progressivement cette liste d’additifs autorisés pour arriver à seulement 48, comme c’est le cas pour le bio aujourd’hui », affirme Michèle Crouzet. Le rapport dénonce « l’effet cocktail » méconnu des additifs, susceptibles d’être à l’origine des nanoparticules dans les produits alimentaires. Pour cette étude, la commission d'enquête a réalisé une quarantaine d’auditions avec divers professionnels de l’agroalimentaire et de la santé, dans le but de répondre à un problème de santé publique. « Ce n’est pas parce qu’une alimentation est sûre qu’elle est saine », estime Loïc Prud’homme.