Vague verte sur les grandes villes de France
Le second tour des municipales le 28 juin a été marqué par une vague verte inédite dans plusieurs grandes villes de France. À Paris, Anne Hidalgo a été réélue avec le soutien d’EELV en endossant elle-même un programme très écologique. Les verts ont remporté la ville de Lyon et sa métropole, mais aussi Marseille, Strasbourg, Besançon, Tours, Poitiers ou encore Annecy. Cette carte des votes écologistes correspond-elle à celle des surconsommateurs de bio en France ? Le panéliste Nielsen s’est amusé à répondre à cette question, et il conclut : « victoires des partis écologistes et performances du bio ne vont pas toujours de pair ». Ainsi à Marseille, Tours, Poitiers ou encore Besançon, la consommation de produits bios est moindre que dans la moyenne des cinquante plus grandes villes de France, hors Paris. Une carte qui pourrait évoluer au fil du temps au vu des programmes électoraux des candidats élus. À Marseille par exemple, Michèle Rubirola s’est engagée à augmenter la part des produits bios dans la restauration collective qu’elle souhaite retirer des mains de Sodexo à l’issue du contrat de 2025 en étudiant la possibilité du retour à une régie publique.
Cette déferlante verte a par ailleurs poussé Emmanuel Macron, dès le 29 juin, à répondre favorablement à 146 des 149 mesures proposées par la Convention citoyenne pour le Climat. Parmi les propositions figurent l’idée de proposer un bonus de 10 centimes d’euro par repas pour les petites cantines bios et locales ou encore de mettre en place des chèques alimentaires pour les plus démunis à utiliser dans les Amap ou pour des produits bios. Des mesures sur lesquelles devront se pencher, Julien Denormandie, nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.