Investissement
Une septième usine pour La Boulangère
Le groupe a investi 30 millions d’euros dans un site de 15 000 m² à La Chaize-le-Vicomte. Cet outil industriel sera le premier à produire à la fois des pains et des viennoiseries.
Le groupe a investi 30 millions d’euros dans un site de 15 000 m² à La Chaize-le-Vicomte. Cet outil industriel sera le premier à produire à la fois des pains et des viennoiseries.
La Boulangère a inauguré le 10 octobre à La Chaize-le-Vicomte son septième site de fabrication, le quatrième en Vendée. La filiale du groupe Norac Foods y a investi 30 millions d’euros dans un bâtiment de 15 000 m2, dont un entrepôt logistique de 5 000 m2, implanté sur un site de 10 hectares. Baptisé U7, ce site a été créé « pour répondre industriellement à notre croissance et soulager les autres outils », explique Pascal Pubert, directeur général adjoint de La Boulangère. En croissance de 7 à 10 % chaque année, la société affiche un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros.
Le troisième acteur du marché du pain et de la viennoiserie préemballés en France réalise 25 % de ses ventes sous sa marque et le reste en MDD. 40 % du chiffre d’affaires provient du marché international. Si le pain en France et les viennoiseries à l’exportation affichent une bonne forme, c’est surtout le développement de la marque La Boulangère en bio qui tire aujourd’hui la croissance de la société. « 40 % de nos ventes à la marque se font en bio. Fin 2021-début 2022, le bio fera plus de 50 %. La demande est forte, et nous avons un réel vécu, faisant du bio depuis 2001 », précise Pascal Pubert. Résultat, la marque pèse au national 41,8 % de parts de marché sur les pains et viennoiseries biologiques.
Le site de La Chaize-le-Vicomte sera le premier de La Boulangère à produire des pains et des viennoiseries. Une nouveauté qui découle de la création en 2017 de La Boulangère & Co qui rassemble les entités pain et viennoiserie. Cette réorganisation « a permis une optimisation industrielle, de renforcer nos équipes supports et d’offrir une offre globale à nos clients », souligne le directeur général adjoint.
Six ou sept lignes à terme
La nouvelle usine a entamé la production de pain de mie le 25 juin 2019. Un démarrage serein, facilité par la proximité géographique avec trois autres usines du groupe. « Nous sommes dans un bassin de 1 000 salariés formés, où nous avons 35 ans d’expérience et nos équipes supports. Sans oublier la maîtrise de nos matières premières, la connaissance de nos meuniers, qui limite les pertes », note Pascal Pubert. Plusieurs encadrants sont issus des sites vendéens dont le directeur, Antoine Bossard, qui était responsable de production du site de Mortagne-sur-Sèvre.
Afin de roder l’outil, la ligne de production de pain de mie, d’une capacité de 4 tonnes de pâte à l’heure, fonctionne aujourd’hui en 1/8. Elle va passer d’ici à fin 2020 en 2 puis en 3/8 tandis qu’une première ligne de production de viennoiseries devrait être opérationnelle pour début 2021.
À terme, « la plus grosse usine de La Boulangère »
« Le bâtiment a été conçu pour permettre des extensions rapides qui répondront à des croissances rapides de nos marchés », indique Antoine Bossard. À terme, U7 devrait compter six ou sept lignes de production pour 40 000 tonnes de produits finis, ce qui pourrait en faire « la plus grosse usine de La Boulangère », prévoit Bruno Caron, président de Norac Foods.
Le site, qui a démarré avec un effectif de 37 personnes, devrait compter 150 salariés d’ici à trois ans et 300 à terme.
Dans le moule industriel de Norac Foods
« Nous aurions pu développer nos sites actuels, y rajouter des lignes », note Pascal Pubert, le directeur général adjoint de La Boulangère. Mais cette option aurait dérogé au standard industriel établi au sein du groupe Norac Foods, à savoir des usines de 400 salariés au maximum et 30 000 à 40 000 tonnes de produits finis. « C’est le modèle qui fonctionne chez nous depuis toujours », souligne Bruno Caron, président de Norac Foods, à la tête de douze filiales et vingt-quatre sites de production. Le dirigeant pointe trois avantages : la sécurité, car « on limite les risques avec plusieurs usines », la dimension humaine pour garantir une proximité entre la direction et les équipes, et la performance, les échanges entre sites permettant la progression de tous.