Souveraineté : Avril et l’Etat proposent une reprise pour Metex
Le groupe Avril propose de reprendre l’usine Metex d’Amiens qui produit de la lysine, avec le soutien de l’état français.
Le groupe Avril propose de reprendre l’usine Metex d’Amiens qui produit de la lysine, avec le soutien de l’état français.
C’était une condition du groupe Avril pour faire une offre de reprise de l’usine d’Amiens de Metex, l’état s’associe au projet via le fonds d’investissement Sociétés de Projets industriels (SPI), géré par Bpifrance. Le groupe Avril fait aussi part, par communiqué, du soutien de la Région Hauts-de-France et d’Amiens Métropole. Le tribunal de Commerce de Paris statuera sur l’offre.
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Quel périmètre pour la reprise d’Avril de Metex ?
Selon le communiqué de presse, l’offre de reprise de l’activité de l’usine d’Amiens (METEX NØØVISTAGO) concerne aussi les activités R&D indispensables à son exploitation (dont certaines situées à Saint-Beauzire), ainsi que les activités commerciales localisées à Paris. Au total, 304 emplois sont concernés.
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Pourquoi l’usine Metex d’Amiens est-elle stratégique pour des filières animales durables ?
Le groupe avril explique que l’usine d’Amiens est le dernier site de production de lysine d’Europe, d’où un enjeu de souveraineté. L’incorporation de lysine dans l’alimentation du bétail permet de réduire le recours au soja importé au profit de protéines végétales locales (colza, tournesol…). Les acides aminés de fermentation sont un levier clé de décarbonation et plus généralement de la dynamique d’amélioration de l’impact environnemental de l’élevage.
«Un avenir durable pour les filières animales et végétales, essentielles à la souveraineté française et européenne ».
Par communiqué, Benjamin Gonzalez, président-directeur général de METabolic EXplorer déclare : « Je tiens à remercier Avril ainsi que tous les acteurs qui se sont mobilisés en vue de la concrétisation de cette offre, tant au niveau de l’Etat que de la région. Cette offre à laquelle l’Etat s’est associé via le fonds SPI avec le soutien des Hauts-de-France et d’Amiens Métropole devrait permettre, si elle est retenue, la préservation d’un grand nombre d’emplois au sein du groupe. Elle devrait également assurer un avenir durable pour les filières animales et végétales, essentielles à la souveraineté française et européenne ».