Un bon microbiote pour lutter contre la grippe
Des chercheurs du Centre d’infection et d’immunité de Lille et leurs collègues d’Inrae viennent de démontrer pour la première fois chez la souris, que les perturbations du microbiote intestinal engendrées par le virus de la grippe favorisent les surinfections bactériennes secondaires. Publiés dans Cell Reports le 3 mars dernier, cette étude montre que la production d’acides gras à chaînes courtes par les bactéries du microbiote est réduite, or ces acides gras favorisent à distance l’activité bactéricide des macrophages présents dans les poumons. L’équipe de chercheurs a aussi démontré que cette sensibilité à la surinfection peut être corrigée par un traitement à l’acétate. Cette découverte pourrait conduire au développement de nouvelle stratégies nutritionnelles visant à mieux contrôler les infections bactériennes, conclut l’Inrae.