Transport des animaux : le Parlement européen adopte des règles renforcées
Le 20 janvier, le Parlement européen a adopté par 557 voix les recommandations de la Commission d’enquête sur le transport des animaux, qui appelle à renforcer les règles du transport des animaux.
Le 20 janvier, le Parlement européen a adopté par 557 voix les recommandations de la Commission d’enquête sur le transport des animaux, qui appelle à renforcer les règles du transport des animaux.
Le 6 décembre 2021, la commission d’enquête du Parlement européen publiait et votait ses conclusions et recommandations sur la protection des animaux pendant le transport après 18 mois de travaux.
Les députés viennent à leur tour de voter en séance plénière ces préconisations, le 20 janvier, par 557 voix pour, 55 contre et 78 abstentions, appelant la Commission européenne et les pays de l’UE à renforcer leurs efforts pour respecter le bien-être animal durant le transport, à mettre à jour les règles européennes et à nommer un commissaire européen responsable du bien-être animal.
Les principales recommandations sont "limiter la durée des voyages et garantir un confort adéquat", "mettre un coup de frein sur les exportations d'animaux vivants", "transporter de la viande plutôt que des animaux vivants".
L'association Welfarm regrette un recul
Réagissant à ce vote, l'association Welfarm considère que le Parlement européen "laisse les animaux sur le bas-côté" et " regrette profondément la faiblesse de ce vote et le peu d’écho que les discours de certains députés européens, très en faveur d’une révision profonde des textes, ont reçu".
Tout en saluant les demandes visant à limiter pour partie les temps de transports de certains animaux à 8 heures, l’association déplore en effet :
- Que le Parlement européen ait proposé une limite du temps de transport qui ne concerne pas toutes les destinations, ni les transports par mer ;
- Que les exportations à destination des pays tiers, pourtant des plus dangereuses pour les animaux, continuent à être soutenues par l’Union européenne ;
- Que les eurodéputés se soient contentés de demander une légère amélioration des conditions de transport des animaux vulnérables (jeunes animaux non-sevrés et femelles gestantes) en renonçant en partie aux avancées demandées par la commission ANIT (commission d'enquête parlementaire sur le transport des animaux) ;
- Que les préconisations de la commission ANIT aient été revues à la baisse ;
- Que les députés européens aient réduit à peau de chagrin les problèmes de bien-être animal identifiés dans le rapport de la commission ANIT.
Au cours des prochains mois, l’association suivra de près la révision à venir du règlement européen sur le transport d’animaux lorsque le texte sera envisagé non seulement par le Conseil de l’Union européenne mais aussi par la Commission européenne qui doit élaborer sa proposition législative à l’automne 2023.