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Coopérative
Terres du Sud tisse des liens autour du terroir

La première coopérative du Lot-et-Garonne fait adhérer ses 1 500 salariés à son programme « développeur de terroir ». Elle a eu la preuve de leur engagement pendant la crise liée au Covid-19.

La coopérative polyvalente Terres du Sud, dont le siège est dans le Lot-et-Garonne, compte 6 000 agriculteurs adhérents et près de 1 500 salariés. Cette force de travail se déploie à travers 95 communes dans les sites agricoles, les champs et les fermes, dans les abattoirs de volailles et d’animaux de boucherie ainsi que dans les magasins Gamm vert. Pendant le confinement, elle est restée présente à 85 % et toutes les activités se sont maintenues, de la filière canard qui a vu ses ventes chuter (mais il fallait continuer d’abattre les volatiles à maturité) aux ventes de produits du terroir dans les jardineries qui ont parfaitement joué leur rôle de commerce de proximité. « Les salariés absents l’étaient pour garde d’enfants. Le peu de chômage partiel a concerné des magasins qui avaient dû fermer temporairement faute de personnel », précise Johann Menier, directeur des ressources humaines de Terres du Sud.

L’arrivée de la pandémie a donné l’occasion aux coopérateurs de leur montrer qu’ils avaient besoin des salariés. « Nous leur avons rappelé dès le départ que nous allions fondamentalement les protéger, et nous les avons fait travailler dans des conditions saines », relate le DRH. La coopérative a ouvert spécialement des plateformes de dialogue entre tous. La coopérative y communiquait chaque semaine sur le volet social et le volet économique. « Les instances du dialogue social ont un rôle clé », souligne Johann Menier.

Une prime et des dons

Lors d’un point presse début juin à Clairac, le groupe a fait part d’un « impact contenu » de la crise. Il a dévoilé quelques gestes de gratification envers les salariés. Comme cette prime de 250 euros, allant jusqu’à 350 euros, pour 900 salariés qui ont continué à faire tourner les abattoirs, les commerciaux au contact de la clientèle ou encore les conducteurs au contact des clients. Cela représente «une enveloppe de 220 000 euros», selon la DRH. Il y a aussi eu ce don de volailles qu’ont décidé des administrateurs envers les salariés de l’abattoir de Bergerac, avec l’idée de continuer. Mais le plus fondamental est le lien tissé entre les agriculteurs et salariés des mêmes territoires, la participation aux mêmes chaînes alimentaires. Un lien qui ne fait que se renforcer avec le programme « développeur de terroir », engagé depuis 18 mois.

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