Soreal veut renforcer les conditions hygiéniques du snacking
Le spécialiste des sauces en dosette compense en partie la suspension de la restauration par la production de gel hydroalcoolique en flacon. Il va faire de l’hygiène une nouvelle vocation.
Le spécialiste des sauces en dosette compense en partie la suspension de la restauration par la production de gel hydroalcoolique en flacon. Il va faire de l’hygiène une nouvelle vocation.
« De même qu’après les attentats du 11 septembre, on ne prend plus l’avion sans passer sous un portique détecteur, après le Covid-19, on ne consommera plus sans avoir la certitude qu’on ne le fait dans de bonnes conditions hygiéniques », prédit Gilles Bocabeille, président-directeur général de Soreal. Sur les quatorze lignes de conditionnement de sauces en dosette du site breton, deux fonctionnent à plein régime depuis l’arrivée du coronavirus. Elles ont déjà fourni des centaines de milliers de flacons aux hôpitaux et aux armées de l’Hexagone. « Notre activité est tournée à 70 % vers la restauration. Nos marchés se sont arrêtés en quinze jours. Nos sauces accompagnent les produits frais, sandwiches ou salades, alors que la consommation s’est réorientée vers les produits secs. C’est terriblement dur », décrit le dirigeant.
Cette activité alternative soutient le moral des équipes et met Soreal sur la voie d’un nouveau modèle d’affaires. « Aller vers la GMS et l’hygiène individuelle de l’acte de consommation et exporter davantage » sont trois pistes indiquées par Gilles Bocabeille. Soreal réalise 30 millions de chiffre d’affaires, en comptant l’activité de sa filiale en Égypte. L’activité égyptienne, davantage tournée vers la grande distribution, est moins atteinte. L’exportation représente 20 % du site breton. « Normalement, nous devrions avoir 50 % à 60 % de chômage partiel ; réellement, c’est 15 % à 20 % », précise le dirigeant. Ce dernier s’attend à sortir du marasme entre la fin 2020 et le début 2021. Il se montre très impressionné par les efforts de l’État. « La bouée de secours nous a été envoyée en plein ouragan ; ça nous donne les moyens d’encaisser et de penser à notre business model post-crise », commente-t-il.