Financements
Sofiprotéol fait évoluer ses critères de financement
La filiale de financement du groupe Avril va s’appuyer davantage sur des critères extra-financiers et des mesures d’impact.
La filiale de financement du groupe Avril va s’appuyer davantage sur des critères extra-financiers et des mesures d’impact.
Parmi les opérations ayant bénéficié d’un financement de Sofiprotéol en 2021, le DG délégué Xavier Dorchies a mentionné, ce mardi 8 février devant la presse, la reprise d’André Bazin par Eureden. Pour accompagner le développement du charcutier dans le groupe coopératif, plusieurs organismes financiers se partagent une émission obligataire qui est indexée sur des indicateurs extra-financiers. Sofiprotéol a en effet l’intention de conditionner davantage ses financements et accompagnements stratégiques à des critères relevant du développement durable. Ces critères devant aussi être compatibles avec sa raison d’être « Servir la terre » définie l’an dernier, à savoir répondre aux enjeux d’environnement et de croissance démographique.
Déterminer des trajectoires communes d’améliorations
Xavier Dorchies a rappelé que Sofiprotéol mesurait depuis plusieurs années l’impact sur la sécurité des salariés, à travers son programme SofiCare. D’autres impacts environnementaux et sociétaux sont poursuivis. « Nous allons poser des diagnostics partagés sur les projets et déterminer des trajectoires communes d’améliorations, entre actionnaires et financiers », a expliqué le DG. Ces impacts sont, pour l’organisme économique, « des enjeux de formalisation et aussi d’adaptation de notre dispositif d’accompagnement », a-t-il précisé.
Structuration, innovation, attentes sociétales
En 2021 Sofiproteol a investi 70 millions d’euros dans quinze projets des filières agricoles et alimentaires ; un montant qui se situe dans la fourchette de 60 à 100 millions d’euros annuels, a-t-il été précisé, alors que les investissements de 125 M Eur de 2020 (pour quinze projets aussi) étaient exceptionnels. L’an dernier, Sofiprotéol a œuvré selon ses trois axes : la structuration (Eureden et André Bazin), l’innovation (l’atelier de jus végétaux de LSDH) et les attentes sociétales. Selon ce dernier axe, le DG a mentionné le Belge Cosucra, qui transforme des protéines de pois à une vingtaine de kilomètres de la frontière française, et Solina, fabriquant d’ingrédients pour l’industrie des viandes et qui fait de la recherche sur des alternatives à la viande.
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Sofiprotéol veut aider les filières viande à s’adapter à la réduction de la consommation carnées, a fait savoir le DG. Cette réduction pourrait être 9% ces dix prochaines années, selon un scénario du Credoc que l’organisme choisit d’envisager.