Les entreprises de l'agroalimentaires abordent 2025 avec une santé économique fragilisée, zoom en infographie
Nombreuses sont les industries agroalimentaires françaises qui continuent de subir la hausse des prix amorcée en 2022. Durant l’année 2024, le contexte est resté tendu. La nouvelle année commence avec appréhension et incertitudes.
Nombreuses sont les industries agroalimentaires françaises qui continuent de subir la hausse des prix amorcée en 2022. Durant l’année 2024, le contexte est resté tendu. La nouvelle année commence avec appréhension et incertitudes.
![Infographie sur la santé économique des entreprises de l'agroalimentaire](https://medias.reussir.fr/lesmarches/styles/normal_size/azblob/2025-01/rlm_250114_infographie-les-marches-v3-miniature.jpg.webp?itok=R_HPZaUw)
Inflation, hausse des prix des matières premières agricoles, du transport, de l’énergie… la santé économique des entreprises agroalimentaires françaises est restée fragile en 2024, de quoi aborder la nouvelle année 2025 avec appréhension. Déjà en 2023, la production en volume des industries agroalimentaires (IAA) avait diminué (-2,7 %) après une année 2022 quasiment stable (-0,3 %) selon Agreste.
Lire aussi : Prix des matières premières agricoles : 25 cotations à surveiller en 2025
![Infographie exclusive réalisée par Les Marchés sur la santé économique des entreprises de l'agroalimentaire](https://medias.reussir.fr/lesmarches/styles/normal_size/azblob/2025-01/rlm_250114-graph-les-marches-v3.jpg.webp?itok=WyHqnif0)
La production de boissons alcooliques distillées avait particulièrement chuté en 2023 sur un an, - 19,4 %, tout comme les grains et les amylacés (-11,3 %). La production de viande avait affiché une meilleure résistance (-2,1 %) contre -3,7 % en 2022 par rapport à 2021. C’est la production de viande de volaille qui a permis cette résistance avant une hausse de 1,8 %, après les mauvais résultats de 2022 sur un an (-7,9 %). La production de viande de boucherie s’est plutôt effondrée (- 4,5 %).
Lire aussi : Est-ce possible de produire une alimentation à bas prix en France ?
Des négociations commerciales sous pression
Alors que la grande distribution s’est concentrée en 2024, les négociations commerciales sont sous forte pression. Il faudra attendre le 1er mars 2025 pour tirer un bilan, mais les GMS semblent avoir été claires dans leur volonté d’appuyer sur les prix, malgré la hausse de certaines matières premières.
Lire aussi : Négociations commerciales : les demandes de hausses de prix sont-elles « décorrélées de la réalité » ?
L'inflation plombe toujours la consommation
La consommation des ménages a été impactée par l'inflation, notamment pour les viandes ou les produits bio.
Lire aussi : « Le marché des produits halal a connu un fort ralentissement ces derniers mois »
Plusieurs incertitudes règnent aussi autour de l’avenir des MDD, elles ont connu un fleurissement remarquable au cours des dernières années, grâce aux prix plus attractifs qu’elles proposaient. Un ralentissement de l’inflation sur le long terme, redistribuerait les cartes.
Lire aussi : Fin de l’inflation, fin des MDD ?
Moins d’innovations pour les industries agroalimentaires
Dans ce contexte, les entreprises agroalimentaires sont réticentes à toute forme d’innovation, bien que Nielsen IQ observe une hausse de 2023 à 2024. Entre 2018 et 2020, avant la crise sanitaire et l’inflation, accentuée par la guerre en Ukraine, 61 % des entreprises de 10 salariés ou plus des IAA hors artisanat commercial et 56 % de celles du commerce de gros de produits agroalimentaires ont introduit une innovation ou s’y sont engagées indique Agreste dans un rapport. En 2020, 23 % des IAA ont reporté des innovations, 10 % ont abandonné leur projet.
Lire aussi : Pourquoi l’agroalimentaire doit continuer d’innover en période de crise