Société bretonne de volaille vise les boulangers
La stratégie de reconquête du marché national de la volaille du groupe LDC passe par les sandwiches des boulangers.

Reconquérir le marché français passe par la boulangerie. C’est le message transmis par Roland Tonarelli, directeur général de Société bretonne de volaille (SBV) à l’occasion du Space. Aujourd’hui, en France, 85 % des poulets mis en œuvre en restauration boulangère et en snacks sont importés, alors que 77 % des Français disent vouloir privilégier le local pour des questions environnementales et/ou de sécurité sanitaire. Sur ce marché qui ne cesse de croître, SBV porte la marque Le Gaulois Professionnel avec une offre de poulet 100 % française. Elle propose des émincés, des cordons-bleus et des crousties, surgelés IQF (individual quantity frozen) en sac de 1 kg. Les émincés sont disponibles en quatre goûts (tex mex, filet de poulet rôti, kebab, poulet rôti) et d’autres sont à venir en fonction des demandes des clients.
Par rapport aux filets de poulets brésiliens (à 2,60 €/kg), produire français représente un surcoût de 1,20 €, ce qui, rapporté à un sandwich qui incorpore 50 g de filet, représente environ 7 centimes d’euro par portion. « Ce n’est pas grave : si j’achète un peu plus cher, eh bien, je vends mes sandwiches un peu plus cher, pour preuve, mes ventes ont progressé de 30 %, car les gens aiment et reviennent », témoigne Christian Le Hors, boulanger à Sablé-sur-Sarthe. Il note aussi le soutien de son fournisseur grâce à la PLV mise à sa disposition. Deux usines sont mobilisées pour cette gamme : Guingamp (pour les panés) et Pontivy (Robichon). Le site de Pontivy vient de bénéficier d’un investissement de 4,5 M€ et dispose d’une capacité totale de 8 000 à 10 000 t d’émincés. SBV produit 1 100 t d’émincés pour la restauration boulangère sur les quelque 12 000 t de ce marché.