Emballages
Smurfit Kappa imagine l’avenir en carton
La branche française de Smurfit Kappa, un des principaux producteurs mondiaux d’emballages à base de papier, investit dans le luxe et tire partie de la vogue du carton aux dépens du plastique. Aperçu de ses intentions au CFIA.
Le spécialiste du carton a montré un nouveau visage cette année au CFIA. Connu dans l’agroalimentaire de l’Ouest à travers Siemco à Carquefou (Loire-Atlantique) et ses sites de Gétigné (Loire-Atlantique) ou de Mortagne-sur-Sèvre (Vendée), le groupe irlandais a fait l’acquisition à la fin de l’an dernier de Papcart, une entreprise familiale présente également à Gétigné et à Jarnac (Charente). Gérard Mathieu, directeur marketing et innovation de Smurfit Kappa France, mentionne l’outil très performant d’impression offset de Papcart, « ses savoir-faire comme le gaufrage ou autres effets matières, ses savoir-faire en finitions ». Et fait part de deux avantages, au moins, de cette acquisition dans l’agroalimentaire. « Les étuis de luxe de Papcart nous ouvrent à l’épicerie fine et aux vins et spiritueux », déclare le responsable.
Sur le stand du CFIA, Smurfit présentait ainsi la dorure à froid intéressant les produits gourmets ; une technique de Papcart. Second atout de Papcart, la production en masse de bag-in-box pour les vins et autres boissons.
Ressources et solutions durables
Par ailleurs, Smurfit Kappa affirme davantage son investissement dans la mutation de l’emballage : recherche d’emballages durables et recul du plastique au profit du carton.
Cet investissement se définit selon plusieurs axes. Premier axe : la recherche et le partage de solutions entre les bureaux d’études des 33 pays d’Europe et des Amériques où est implanté le groupe. Ce dernier intègre la gestion forestière (surtout en Amérique du Sud) et la production papetière en fibre vierge ou recyclée (matière première du carton), ainsi que la commercialisation de machines de conditionnement. Dans le domaine alimentaire, il conçoit et produit des emballages au contact d’aliments comme les barquettes de fruits et légumes, et une variété d’emballages autres comme les boîtes avec calage du contenu, des boîtes de produits frais ou surgelés, des cartons de « prêt à vendre », des présentoirs, etc. Deuxième axe : la recherche et développement avec des partenaires. Elle est encore nécessaire, souligne Gérard Mathieu, pour trouver des alternatives aux films plastique qui enveloppent certains produits. Troisième axe : Smurfit Kappa invite clients et consommateurs à partager son initiative Better Planet Packaging à travers un concours d’idées répondant aux problématiques environnementales de l’emballage, y compris à des fins de livraison à domicile. Ce concours a recueilli une centaine d’inscriptions depuis son ouverture en janvier et le prix sera remis en mai, en même temps que le concours interne Better Planet.
Une des innovations écologiques du groupe est un revêtement intérieur imperméable, le film ETP (ecological transparent paper) biosourcé, à base de cellulose, 100 % biodégradable et apte au contact alimentaire. Deux créations exploitant cette application étaient présentées au CFIA : une élégante boîte doggy bag biodégradable pour les restaurateurs et une barquette dotée d’un système breveté de fixation de couvercle plastique pour la vente à emporter.
Des solutions biodégradables au Sandwich & Snack Show
Plusieurs fournisseurs d’emballages, dont des nouveaux, présenteront des alternatives au plastique issu de pétrole au prochain Sandwich & Snack Show (les 1er et 2 avril à Paris). Par exemple : Sabert Europe et ses barquettes en « pulpe d’origine végétale » pour le compost domestique ; Duni et ses boîtes en bagasse 100 % compostables (avec un couvercle en PET recyclé) ; De Facto et ses saladiers en Mater-Bi, plastique à base d’amidons végétaux, biodégradables, compostables, recyclables.