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Pavillons étrangers
[Sial] De nouvelles origines cherchent à séduire la France

Parmi les pavillons des pays étrangers installés au Sial, la Corée du Sud, le Chili, la Colombie et le Pérou cherchaient à se faire remarquer des acheteurs français, cette semaine à Villepinte. Reportage.

© SC

L’agroalimentaire sud-coréen était représenté au Sial 2018 par 96 entreprises, soit deux fois plus qu’en 2016, et par le bureau européen de promotion de l’agroalimentaire sud-coréen (AT Center Paris) relevant du ministère de l’Alimentation. Damien Duquesne (Chef Damien) s’est produit dans un vaste espace cuisine aux côtés de deux grandes dames, l’une, grand maître des sauces et pâtes de soja fermentées, l’autre, spécialiste de la fermentation de végétaux, la tradition du kimchi. Le bureau AT Center Paris fait valoir une cuisine saine, épicée, colorée, peu grasse, qui rappelle la cuisine japonaise déjà populaire en France avec ses raviolis (gyoza) et films d’algue.

Le bibimbap est apparu chez Picard Surgelés

Pour ces raisons, le responsable estime que les spécialités coréennes ont un bon potentiel de séduction auprès des consommateurs français après avoir conquis ces dernières années les Britanniques, les Allemands et les Néerlandais. Il précise qu’une « première vague » influence la restauration des grandes villes françaises et qu’un plat coréen typique, le bibimbap, est apparu dans les magasins Picard Surgelés.

Chips d’algue et gel de thé

En parcourant les stands coréens, on découvre la marque Maison de Corée de gyoza surgelés, de nouilles instantanées, de chips d’algue et de jus d’aloe vera ; des produits promus en GMS depuis bientôt trois ans par une entreprise franco-coréenne comptant six personnes au moment du Sial. Parmi les stands coréens, Ligaro, producteur de gel de thé instantané aux fruits et de smoothies, était à la recherche de distributeurs pour la France. Pac (Prodotti alimentari coreani), distributeur de panure installé en Italie, présentait les produits du fabricant More – kimchi, sauces, légumes surgelés, gnocchis de riz, etc. –, qu’il a commencé à commercialiser en Italie et en Espagne. The Fine Food Hub, entreprise promotionnelle de Rungis, vantait ses récentes opérations coréennes sur les marchés de gros de Paris et de Lille.

L’origine colombienne revendiquée

La Colombie, sous son petit pavillon de douze entreprises, affichait pour sa part sa volonté d’être reconnue en France et en Europe comme une origine sûre de produits frais et transformés – ingrédients de fruits lyophilisés ou déshydratés, sauces, café soluble. L’agriculture et l’industrie s’y développent du fait de l’accord de partenariat signé avec l’UE il y a cinq ans. « Pour nous, il est de première importance que le consommateur reconnaisse l’origine de nos produits dans les produits vendus en Europe, à commencer par le café », a déclaré la vice-présidente de Procolombia. Les principaux pays destinataires des produits colombiens (163 millions de dollars de produits non miniers) sont les Pays-Bas, l’Allemagne la Belgique, le Royaume-Uni.

Le Chili va tenter de multiplier par deux ses exportations de produits bios

L’expansion du marché bio en France attire bien des exportateurs du monde. « Le Chili va tenter de multiplier par deux ses exportations de produits bios dans le monde d’ici à 2020 », confit Ignacio Morande, directeur de Prochile France. Celles-ci ont atteint 234,1 millions de dollars pour 15,7 milliards d’exportations agroalimentaires en 2017. « Nous sommes le premier pays à avoir conclu une reconnaissance mutuelle avec l’Union européenne, et nous pouvons depuis janvier 2018 utiliser le logo Bio de l’UE », souligne-t-il. Une partie des fruits et légumes bios du Chili transitent par les Pays-Bas, mais les exportations directes de produits biologiques vers la France ont progressé de 64 % pour la période de janvier à juin entre 2017 et 2018.

Produits phare chiliens du Sial : l’huile de rose musquée et le maki. Tous produits alimentaires confondus, standards et biologiques, le Chili a exporté en France pour 248 millions de dollars en 2017 de produits agroalimentaires, et pour 141 millions de dollars au premier semestre 2018.

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