Aller au contenu principal

Scübe veut redonner le goût des saucisses

L’entrepreneur Laurent Imbert s’est lancé en 2016 dans la fabrication et la distribution de saucisses de viande et de poisson haut de gamme, avec un certain succès jusqu’à présent.

Venu du secteur de la finance dans lequel il a évolué pendant près de 25 ans, Laurent Imbert a opéré une reconversion professionnelle spectaculaire en se lançant début 2016 dans la fabrication et la distribution de minisaucisses haut de gamme. Le concept lui est inspiré par l’appétit des consommateurs français pour ce type de produits, auquel l’industrie et la grande distribution lui semblent répondre très imparfaitement. « Mon idée était de proposer un produit résolument haut de gamme en matière de fabrication, issu de matières premières nobles et sans additifs, avec une taille originale, adaptée aussi bien à la consommation en snacking qu’en repas, sur le modèle des Pasta Box », explique Laurent Imbert.

Novice en matière de production, le néoartisan charcutier fait appel courant 2015 à des prestataires techniques spécialisés dans la viande et le poisson (lire encadré) pour élaborer ses recettes et verrouiller les techniques de préparation au point de vue organoleptique et sanitaire. « Mon exigence auprès d’eux était d’aboutir à des produits clean label, c’est-à-dire sans colorants, sans conservateurs, sans acidifiants, soit “s au cube (s3)”, le nom de code de la gamme qui est finalement resté », plaisante le chef d’entreprise.

Plusieurs recettes originales sont ainsi mises au point comme la saucisse de porc au roquefort et noix du Périgord, au poulet et à l’estragon ou encore à la seiche, au poivron et au piment d’Espelette. Laurent Imbert ouvre son propre atelier de fabrication, Scübe, début 2016 à Levallois-Perret (92) et s’adjoint les services d’un directeur de production avec lequel il étend le nombre de recettes régulières à une cinquantaine, dont trente-cinq à base de viande. Désormais rodé, Scübe propose ainsi des recettes « évènementielles », comme, lors des fêtes, d’audacieuses saucisses aux noix de Saint-Jacques fraîches ou à la pintade bio aux marrons.

Vers une 3e levée de fonds

La production de la jeune entreprise est aujourd’hui essentiellement distribuée dans deux magasins possédés en propre à Levallois-Perret, à côté de l’atelier de fabrication, et à Paris, dans le quartier de Montmartre, et par des entreprises de livraison à domicile. « L’accueil est très positif », estime Laurent Imbert, un an après le démarrage de l’activité. « Nos clients apprécient la variété et l’originalité des recettes, que je souhaite concevoir de façon de plus en plus saisonnière. Nous proposons également des accompagnements dans nos boutiques ainsi que des produits d’épicerie fine dans le même esprit que les “scübes” », confie-t-il. L’une des principales difficultés aura été, selon lui, d’identifier des fournisseurs de viandes bios et de leur faire comprendre le degré d’exigence de l’entreprise.

Laurent Imbert n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous allons procéder à une troisième levée de fonds en vue d’ouvrir un point de vente supplémentaire en 2017 », confie le chef d’entreprise, qui compte rapidement monter à cinq pour se développer en régions. « J’ai en tête, à terme, un développement de notre produit en BtoB ou au rayon traditionnel de magasins spécialisés », précise-t-il.

Des recettes clean label verrouillées techniquement

Sans connaissances techniques au départ, Laurent Imbert a fait appel aux services de l’Adiv de Clermont-Ferrand pour la conception de ses saucisses à base de viande. « Le principal challenge qu’il a fallu relever, c’est l’exigence d’un produit clean label », commente Valérie Scislowski, qui a pris en charge le projet à l’Adiv. « Il a fallu trouver des alternatives aux additifs satisfaisantes d’un point de vue microbiologique, sensoriel, mais aussi visuel, car, sans additifs, les saucisses ont tendance à griser rapidement », indique-t-elle. En étroite collaboration avec le fabricant, l’Adiv a proposé des ingrédients naturels appropriés en matière d’efficacité antioxydante et de stabilité de la couleur.

Les plus lus

LES ÉTATS-UNIS PREMIER EXPORTATEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE, infographie parue dans Les Marchés Mag de juin 2023
États-Unis : ce qu'il faut savoir du premier exportateur agricole et agroalimentaire en une infographie

Leader du marché mondial agricole et agroalimentaire, qu'est ce qu'exportent les États-Unis ? Quelles sont les productions…

oncle sam reçoit des dollars, vue en contre plongée
Droits de douane des États-Unis : quelles perspectives pour les échanges agricoles

Le président américain a annoncé, comme prévu, le 2 avril, une volée de droits de douane qui n’épargnent aucun pays ni aucun…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio