Restauration collective : pourquoi cette « conférence des solutions »
Le ministère de l’Agriculture lance ce matin sa « conférence des solutions » pour que la restauration collective arrive à atteindre les objectifs Egalim.
Le ministère de l’Agriculture lance ce matin sa « conférence des solutions » pour que la restauration collective arrive à atteindre les objectifs Egalim.
Ce 2 avril, au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, se réunissent les acteurs de la restauration collective, à l’initiative de Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher, en présence de Stanislas Guérini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques), et de Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité) pour une « conférence des solutions ».
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« Si la loi Egalim était respectée, cela ferait jusqu’à 1,6 milliard d’euros de plus sur la ferme France et on n’aurait sans doute pas de crise du bio ».
Le but, aider la restauration collective à progresser dans ses approvisionnements dans le cadre de la loi Egalim, en diffusant les bonnes pratiques. Un point crucial pour les filières agricoles selon Marc Fesneau dans Ouest-France « si la loi Egalim était respectée, cela ferait jusqu’à 1,6 milliard d’euros de plus sur la ferme France et on n’aurait sans doute pas de crise du bio ».
Les lois EGAlim exigent que les cantines proposent 50% de produits durables et de qualité, dont 20% de bio.
J'ai déjà mobilisé l'État en ce sens.
Les collectivités et les entreprises doivent aussi agir. C'est l'objectif de la Conférence des solutions organisée avec @MFesneau. pic.twitter.com/V1e3XCbmI3— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) April 2, 2024
Infographie : Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?
Des repas plus chers
« Il faut faire sauter le plafond de verre des repas à 2 ou 3 €/convive », nous confiait-on au ministère, en citant l’exemple de l’Economat des Armées où les objectifs sont atteints « pour un coût plutôt à 4 € voire 4€50 par convive ».
« Pour un coût plutôt à 4 € voire 4€50 par convive »
Si pour l’heure aucune sanction n’est envisagée pour les établissements qui n’atteignent pas les objectifs, « le but est d’abord de faire connaître cette réglementation », le ministère n’exclut pas de collaborer avec les préfectures dans ce sens. Par ailleurs, la rue de Varenne n’a pas exclu de décentraliser la gestion des cantines des collèges et lycées, une position portée par les Régions et Départements de France, même si les lycées ont déjà une part d’autonomie. Un travail qui s’annonce de longue haleine et devra se faire en concertation avec le ministère de l’Éducation Nationale.
Remplir les données macantine
Le taux de remplissage des approvisionnements sur la plateforme macantine reste trop faible et le gouvernement veut mobiliser les acteurs pour la remplir pour mieux quantifier ce qu’il se fait.