Restauration chaînée : « la viande française a de réelles qualités »
Les Marchés Hebdo : Les représentants locaux des éleveurs de bovins à viande ont rendu visite à des restaurateurs servant des grillades comme Buffalo Grill ou Courtepaille. Un dialogue a-t-il réussi à s’établir entre les éleveurs de bovins à viande et les chaînes de restauration ? La direction de la chaîne Courtepaille était étonnée que vous n’ayez pas répondu à son ouverture au dialogue ?
Cédric Mandin : Dans le cas de Courtepaille, il y a eu un couac dans les courriers. Mais dans l’ensemble, ces chaînes de restaurants sont encore dans la logique de s’approvisionner pour pas cher, même si elles évoluent vers une meilleure considération de la production française. Elles ont tendance à s’approvisionner à l’étranger. Le steak haché fait exception, quoiqu’en surgelé, il soit aussi importé. Ce n’est pas ce qui rémunère la filière.
LMH : Ces chaînes ne recherchent-elles pas une tendreté qu’elles trouvent plus facilement en Allemagne ou en Irlande ?
C. M. : La viande bovine de races françaises a de réelles qualités et la tendreté est une question de maturation. Nous voudrions que les chaînes reconsidèrent leurs cahiers des charges. Nous allons continuer de pousser l’approvisionnement de la restauration en viande bovine française, en travaillant avec les fournisseurs sur les coûts de production.