Produits tripiers : les habitudes évoluent aussi
Les achats des ménages d’abats frais d’animaux de boucherie ont reculé de 3,6 % sur les neuf premiers mois de l’année, selon FranceAgriMer Kantar Worldpanel. Un recul plus prononcé que pour les viandes de boucheries fraîches dans leur ensemble, qui affichent -2,4 % sur la période. Néanmoins, le bœuf tire son épingle du jeu. Les achats des ménages ont progressé de 3,4 % sur neuf mois. Si le foie est à la peine (-10,2 %), les achats de cœur, langue, rognons (+4 %) et des autres abats de bœuf (+28,3 %) se montraient bien orientés. Une tendance à relier en partie à l’effritement du prix moyen d’achat, qui se repliait de 2 %, à 6,64 €/kg. Au contraire, le veau perdait du terrain avec des achats des ménages en recul de 4,9 %. Si le foie se maintient (+0,7 %), les autres morceaux dégringolent. Pour le porc, la situation est encore plus compliquée, avec des achats en repli de 10,6 %. Un net recul en partie lié à la baisse des disponibilités, les abattages étant en recul, notamment en juillet et la demande export restant régulière.
« Si les ventes de produits bruts reculent, ce n’est pas le cas pour les élaborés, les détaillants le constatent », tempère Nathalie Feugeas secrétaire générale de la confédération nationale de la triperie française (CNTF).