Produits laitiers : la crème enflamme le marché
La demande de crème en Europe bat son plein au printemps, que ce soit pour la fabrication de beurre de printemps, de crèmes glacées ou de chantilly. En parallèle, certains opérateurs s’interrogent sur la collecte européenne qui pourrait progresser moins que prévu. Dans ce contexte, les cours de la matière grasse reprennent le chemin de la hausse alors qu’ils étaient déjà à des niveaux élevés. La semaine dernière, la cotation spot du beurre d’Atla dépassait de près de 15 % son niveau de l’an dernier. Pour les acheteurs, l’heure est à la prise de conscience que les niveaux records de l’an dernier pourraient bien de nouveau être d’actualité au second semestre et ceux, nombreux, qui avaient tablé sur un tassement du marché doivent dorénavant se couvrir dans un contexte tendu.
En poudres aussi, nombreux sont les acheteurs qui ne sont pas couverts, ayant parié sur une poursuite de la baisse des cours. Néanmoins, les vendeurs misent sur une reprise. D’une part les stocks privés sont bas, la demande export est dynamique et la production à venir anticipée. De l’autre, les stocks publics ne correspondent pas ou plus aux besoins de nombreux acheteurs qui vont devoir se tourner vers leurs fournisseurs habituels. Sur les dernières opérations traitées, on constate un frémissement des prix, qui restent néanmoins historiquement bas.