Prix alimentaires mondiaux : relative stabilité en septembre
L’indice FAO des prix des produits alimentaires est quasiment inchangé sur un mois.
L’indice FAO des prix des produits alimentaires est quasiment inchangé sur un mois.
L'indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 121,5 points en septembre, non loin des 121,4 points d’août. En cause, la baisse des indices des prix des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande qui ont compensé la hausse des indices des prix du sucre et des céréales. Sur un an, l'indice est en baisse de 14,6 points (-10,7 %).
Des baisses modérées pour les indices des prix mondiaux de la viande, des produits laitiers et des huiles végétales
- L'indice FAO des prix de la viande a baissé de 1,2 point (-1 %) en septembre car l’offre est plus forte que la demande. Il est désormais à 114,2 points. Il s’agit de la troisième baisse mensuelle consécutive de l’indice. Sa valeur est inférieure à 6,1 points (-5 %) sur un an. En porc, les prix internationaux ont diminué car la demande, en particulier chinoise, s’érode, et les disponibilités sont importantes. On observe aussi une baisse pour les prix mondiaux de la volaille en raison d’une offre abondante dans les pays fournisseurs, notamment le Brésil. Les prix mondiaux de la viande ovine chutent pour le cinquième mois consécutif, mais de manière moins marquée en septembre. Les disponibilités sont élevées en Australie bien que la Chine et le Moyen-Orient soient aux achats. En viande bovine, la demande est forte en particulier depuis les Etats-Unis. C'est la seule viande qui connaît une hausse de ses prix mondiaux alors que l’offre est forte au Brésil et en Australie.
- L'indice FAO des prix des produits laitiers s'établit à 108,6 points en septembre il est en baisse de 2,6 points (-2,3 %) comparé à août. Les produits laitiers connaissent une tendance baissière depuis neuf mois consécutifs. Pour tous les produits laitiers, les prix internationaux ont baissé en septembre. En cause, l’apathie de la demande à l’importation pour livraisons immédiates et à court terme alors que les stocks sont abondants dans les principales régions productrices. D'autre part, la hausse des disponibilités exportables en Nouvelle-Zélande, a limité la demande interne dans l’UE. La faiblesse de l’euro face au dollar influe sur les prix mondiaux des produits laitiers.
- L'indice FAO des prix des huiles végétales était de 120,9 points en septembre. C'est 5 points de moins qu’en août (-3,9 %). L'indice marque le bas pour le second mois d'affilée. Les prix ont fléchi pour de nombreuses huiles (palme, tournesol, soja et colza). En huile de palme, la hausse saisonnière de la production chez les principaux producteurs d’Asie du Sud-Est explique la baisse des prix mondiaux. Même chose pour l’huile de tournesol, la récolte des graines est en cours dans la région de la mer Noire.
Hausse modérée pour l’indice FAO des prix des céréales
L’indice FAO des prix des céréales a augmenté de 1,3 point en un mois (+1%) pour atteindre 126,3 points. La hausse des prix des céréales secondaires a tiré la valeur de l’indice vers le haut. En maïs, après sept mois consécutifs de baisse, les prix internationaux ont progressé de 7 %. Différents facteurs convergents expliquent cette tendance, une forte demande brésilienne, un ralentissement des ventes de agriculteurs argentins et une hausse des prix du fret fluvial conséquence du bas niveau du fleuve Mississippi. Parmi les autres céréales secondaires, les prix du sorgho se sont raffermis. En orge, ils sont restés stables. Ils continuent de reculer en blé (-1,6 %) car l’offre russe est importante. L’indice FAO des prix du riz a fléchi de 0,5 % en septembre en glissement annuel mais reste supérieur de 27,8% sur un an. La demande est plus faible mais la baisse des prix est limitée. Les incertitudes persistantes au sujet des restrictions indiennes et du tassement progressivement de l’offre avant la nouvelle récolte dans plusieurs pays d’Asie.
+ 9,8 % pour l’indice FAO des prix du sucre
L'indice FAO des prix du sucre a augmenté de 14,5 points (+9,8 %) entre août et septembre 2023 pour atteindre une valeur moyenne de 162,7 points. C'est la seconde augmentation consécutive de l’indice qui atteint son plus haut niveau depuis novembre 2010. Cette hausse s’explique par une crainte accentuée d’un resserrement de l’offre mondiale pour la campagne 2023-2024. Les estimations indiquent une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, en raison d’une sécheresse anormale. El Niño qui sévit est aussi à l’origine de cette poussée des prix. Au Brésil, principal producteur de sucre, les voyants semblent au vert. Une récolte est importante, des conditions météorologiques favorables, un real brésilien s’affaiblit face au dollar viennent limiter la hausse des prix mondiaux du sucre.