Commerce international
Pourquoi les prix du transport maritime se tassent, sauf vers les États-Unis ?
Les prix du transport maritime international restent dans l’ensemble très élevés mais tendent n’atteignent pas leurs records de l’été dernier. En revanche, la route vers les États-Unis affiche toujours des prix records.
Les prix du transport maritime international restent dans l’ensemble très élevés mais tendent n’atteignent pas leurs records de l’été dernier. En revanche, la route vers les États-Unis affiche toujours des prix records.
A 7 032 $ par conteneur, l’indice mondial Freigthos Baltic des conteneurs de 40 pieds disponible sur Commoprices se montre particulièrement élevé si l’on compare à l’avant Covid (entre 1200 $ et 1500 $) mais il a reculé par rapport à son pic de septembre 2021 (11 109 $ !).
Les analystes étaient très partagés et naviguaient à vue sur la question de l’orientation des prix du transport maritime cet été. Car avec les confinements en Chine, notamment à Shanghaï, le trafic a été très perturbé. Plusieurs craignaient que l’amélioration des conditions sanitaires et la reprise de l’activité n’entraîne un énorme bond des exportations, et donc de la demande et des prix. Ce d’autant plus que l’on entre dans la saison forte pour alimenter les marchés européens et américains à la rentrée.
Mais il semble que la chute des expéditions depuis le port de Shanghai confiné ait été compensée par d’autres ports chinois. De plus la demande est terne sur les marchés européens et américains, confrontés à l’inflation et un ralentissement de la consommation. Dans ce contexte, les prix du transport de marchandises de l’Asie vers les États-Unis et dans une moindre mesure vers l’Europe ont reculé.
Un voyage Europe/USA encore très onéreux
En revanche, le transport de conteneurs depuis l’Europe vers les États-Unis coute toujours aussi cher. Les prix sont 54 % au-dessus de leur niveau déjà élevé de l’an dernier. En cause, les engorgements des ports européens et américains et une demande qui résiste sur cette ligne. Pourtant, les disponibilités ont augmenté avec le réajustement des capacités de transport par suite de la guerre en Ukraine. Les expéditions de la Russie chutent, le port de St Petersbourg ne fonctionne plus qu’au sixième de son niveau d’avant la guerre rapporte le média spécialisé The LoadStar. Certains vaisseaux sont redirigés vers le transport transatlantique, d’autres vers la Méditerranée. Mais ces conteneurs ne représentent que 0,3 % de la flotte mondiale et ne sont pas en mesure de faire baisser significativement les prix. Ce d’autant plus que si les cours chutent trop vite, les compagnies annuleront des voyages pour maintenir les cours, estiment les analystes de Freightos.